mercredi 15 mai 2019

Séance 65 B


HOT ARIEGE
Du swing, des blue notes et du rythme
Avec Bruno Blue Boy !


Séance 65 bis 



1/ Gene Vincent, 1935-1971
Vincent Eugene Craddock est une légende du rock ‘n’ roll. Une légende maudite : jeune, il est victime d’un accident de voiture qui lui laisse des séquelles importantes à la jambe gauche et qui l’empêche de rempiler pour l’armée et c’est aussi dans un accident de voiture que son ami Eddie Cochran meurt en 1960 tandis que sa jambe meurtrie est blessée. Dès lors, il chante avec un gant de cuir noir en hommage à Eddie,  blouson noir, pantalon noir, la jambe droite arquée en avant, un médaillon autour du cou. Sa tenue vestimentaire sera copiée et recopiée de Vince Taylor à Elvis Presley lui-même lors de son come back de 1968.
Gene Vincent est la réponse de Capitol au succès d’Elvis Presley. C’est en juin 1956 que paraît le premier 45 tours de Gene Vincent avec Woman Love sur la face A et Be Bop A Lula sur la face B. Les passages à la radio de Woman Love ne rencontrent guère de succès. Les programmateurs essaient alors la face B et Be Bop A Lula déclenche le délire. 200 000 disques sont vendus en juin. Be Bop A Lula est incontestablement un des plus fantastiques morceaux de l’histoire du rock ‘n’ roll. 
Il existe plusieurs versions de Be Bop A Lula, y compris en live. On écoute la version originale de 1956.
Les hits de Gene Vincent : Blue Jean Bop, Race With The Devil, Cat Man, Over The Rainbow, Baby Blues, Say Mama.
Gene Vincent a eu un gros succès au début des années soixante en Europe, au moment où les Etats-Unis commencent à se détourner du rock ‘n’ roll. Il passe à l’Olympia à Paris en décembre 1960. C’est cette année-là qu’a lieu la fameuse tournée où Eddie Cochran a laissé la vie. 
En 1963, Capitol met fin à son contrat. Gene Vincent sombre dans l’alcool et meurt à 36 ans, le 12 octobre 1971. 
                  

2/ Chuck Berry, 1931-2017 
Charles Edward Berry, jouait déjà à l’âge de dix ans dans un orchestre de blues à Saint Louis. C’est Muddy Waters qui le présente aux frères Chess.
Il enregistre son premier morceau en 1955, Maybellene. C’est le début d’une longue liste de succès. Chuck Berry est incontestablement l’auteur de la plus grande collection de standards de l’histoire du rock ‘n’ roll : Roll Over Beethoven (juin 1956), School Days (mars 1957), Rock And Roll Music (septembre 1957), Sweet Little Sixteen (janvier 1958), Johnny B. Goode (mars 1958) et des dizaines d’autres…
On écoute Sweet Little Sixteen, qui a atteint la deuxième place dans les charts à sa sortie.
Chuck Berry au chant et à la guitare, Lafayette Leake au piano, Willie Dixon à la basse et Fred Below à la batterie. Chuck Berry est accompagné par la « dream team » du blues de Chicago.
Le morceau s’adresse clairement aux adolescents. Il met en scène une jeune fille qui rêve d’être une vedette et a le « grown up blues », le « blues de l’adulte », qui frime en soirée avec du rouge à lèvres et des talons hauts mais qui doit reprendre le lendemain le chemin de l’école. Et Chuck Berry n’oublie pas au passage de parsemer sa chanson de noms de villes des Etats-Unis, ce qui facilite l’identification de ceux qui habitent là, et accessoirement de se faire acclamer les soirs de concert dans les villes en question !
Dans son histoire du rock ‘n’ roll, Charlie Gillett écrit que Chuck Berry est « peut-être la figure la plus importante du rock ‘n’ roll ». Et c’est son répertoire qui a servi de rampe de lancement pour les Beatles et les Rolling Stones.


3/ Sister Rosetta Tharpe, 1915-1973  
Elle est née Rosetta Nubin et elle effectue le parcours traditionnel, des champs de coton de l’Arkansas à Chicago où elle se fixe dans les années vingt. Elle épouse en 1934 un pasteur du nom de Tharpe dont elle garde le nom pour la scène même si l’union n’a pas duré.
Elle grave ses premiers titres chez Decca en 1938. Ses premières chansons Rock Me, That's All, My Man and I et The Lonesome Road ont été des succès instantanés. Sister Rosetta Tharpe se retrouve bientôt à jouer sur des scènes de New-York. Ainsi elle côtoie Cab Calloway au célèbre Cotton Club. Inutile de dire que l’Eglise voit d’un mauvais œil une chanteuse qui enflamme les foules dans des night-clubs. En plus, c’est une femme et elle joue de la guitare ! Elle s’attire des critiques acerbes de la part des bigots conservateurs. Ca ne l’arrête pas, heureusement.
Sister Rosetta Tharpe a collectionné les succès : This Train en 1939, Down By The Riverside en 1944, Strange Things Happen Every Day en 1945 puis en duo avec la chanteuse Marie Knight Up Above My Head, Gospel Train. A la fin des années quarante, la popularité de Mahalia Jackson a commencé à éclipser celle de Sister Rosetta Tharpe. En 1957, elle effectue une tournée au Royaume Uni à la demande de Chris Barber, à l’origine du mouvement « trad » qui reprend des classiques du jazz, du blues, du folk et du gospel. 
On écoute un morceau sorti en 1949 chez Decca, Ninety Nine And A Half Won’t Do.  
Morceau disponible sur le coffret de deux CD édité par Frémeaux, « Complete Sister Rosetta Tharpe, Vol.3 1947-1951 ». Elle est accompagnée par Katie Bell Nubin et le Sammy Price Trio.
Sister Rosetta Tharpe n’a pas chanté que du gospel. Elle a joué du blues, notamment avec le pianiste de jazz boogie-woogie Sammy Price dès les années quarante, mais aussi avec Muddy Waters, Otis Spann et d’autres. Elle a aussi indiscutablement joué un rôle dans le rock ’n’ roll en influençant de nombreux guitaristes. Elle a produit une forte impression lorsqu’elle est venue à Paris en 1964.


4/ James Brown, 1933-2006
James Brown, « The Godfather Of Soul », a décroché son premier hit en 1956 chez Federal avec une ballade intitulée Please, Please, Please qui s’est vendue à plus d’un million d’exemplaires. La chanson ne suivait pas les recettes du moment ; elle reflétait surtout la personnalité hors norme de James Brown.
Au début des années soixante, le répertoire de James Brown se compose essentiellement de ballades lentes et suppliantes (Try Me, Prisoner Of Love…). Le déclic se passe en 1964 après un vrai faux départ du chanteur de chez King : il enregistre pour Smash puis est repris par King. James Brown conquiert alors sa place de « Soul Brother Number One » grâce à un nouveau style plus dur, plus rythmé, plus exalté. James Brown pousse au paroxysme le jeu de scène survolté : il prêche, il gémit, il trépigne, il hurle, il se met à genoux penché au-dessus du micro et puis il se met brusquement à sauter partout en traversant la scène. Paradoxalement, aucun morceau de James Brown n’atteint la première place au Billboard mais Papa’s Got A Brand New Bag, It’s A Man’s Man’s Man’s World et bien sûr I Got You (I Feel Good) sont d’immenses succès avec un retentissement énorme.
On écoute un de ses hits de 1965 chez King, Papa’s Got A Brand New Bag, n°1 au Billboard rhythm and blues, n°8 pop. 
Dans le début des années soixante dix, James Brown a popularisé le style funk, qui se caractérise par un chant dur et tendu, un rythme syncopé martelé à l’outrance, des cris aigus, des cuivres agressifs. On le surnomme alors « Mr Dynamite ». 
Dans un contexte d’émeutes raciales exacerbées après l’assassinat du pasteur Martin Luther King, Il n’hésite pas à chanter des chansons au contenu social fort, comme Say It Loud, I’m Black And I’m Proud. 
James Brown a continué à se produire et à enregistrer jusqu’à la fin de sa vie, malgré des démêlés judiciaires croissants. Il a évidemment fait des tournées européennes (il est venu à Toulouse dans les années quatre-vingt). On se souvient de son rôle dans les Blues Brothers, il a aussi participé à des séries télé. C’est l’une des personnalités de la musique noire (et de la musique tout court !) les plus influentes de l’après-guerre.


5/ B.B. King, 1925-2015   
B.B. King a commencé dans la radio à la WDIA de Memphis en 1948/1949.
En 1949, il sort deux 78 tours chez Bullet Records assez peu remarqués. Il signe ensuite chez RPM et le décollage est rapide : son premier 45 tours sorti en 1951 décroche la première place au Billboard R&B avec Three O’Clock Blues. Il quitte alors la radio et forme un orchestre.
Il remporte de nombreux succès comme When My Hearts Beats Like A Hammer et You Upset Me Baby en 1955, Everyday I Have The Blues, Ten Long Years et Sweet Little Angel en 1955/1956. En 1956, il est engagé dans 342 villes différentes !
Entre 1957 et 1961, il grave plus de 150 titres pour RPM (et les marques associées Crown, Kent). En 1962, il quitte les frères Bihari et signe chez ABC. En 1966, il obtient un dix-septième disque figurant au Top Ten du Billboard avec Don’t Answer The Door. C’est le morceau qu’on écoute.
Morceau disponible sur le CD 1 du coffret de quatre CD paru chez MCA sous le titre « King Of The Blues ».
B.B. King a fait des tournées dans le monde entier, y compris au Japon où il a été le premier artiste de blues à se produire !
« Le plus grand artiste de blues moderne » selon Jean-Claude Arnaudon.


6/ Howlin’ Wolf, 1910-1976 
Voici maintenant un poids lourd du Chicago blues : Howlin’ Wolf, Chester Burnett de son vrai nom. Chanteur, harmoniciste et guitariste, il a commencé à enregistrer en 1951 à Memphis pour Sam Phillips. Ensuite il enregistre pour Chess et déménage à Chicago. Il est l’auteur d’un grand nombre de standards du genre comme Spoonful, Wang Dang Doodle, Who’s Been Talking ?, Going Down Slow, Little Red Rooster et bien d’autres…
On écoute un morceau enregistré chez Chess en août 1964, My Country Sugar Mama.
Howlin’ Wolf au chant et à l’harmonica, Arnold Rogers au saxo ténor, Johnny Jones au piano, Hubert Sumlin à la guitare, Andrew Palmer à la basse et Junior Blackmon à la batterie.
Morceau tiré de l’album (vinyl à l’origine, il existe en CD aujourd’hui) « Real Folk Blues » paru chez Chess en 1965. 
Howlin’ Wolf est une personnalité dominante du blues de l’après-guerre, un des grands noms du blues de Chicago, qui a été bien servi  par des accompagnateurs de talent, notamment Hubert Sumlin à la guitare.
Pour écouter Howlin’ Wolf, on peut recommander la compilation effectuée par le label Charly sous le titre « Howlin’ Wolf – The Complete Recordings 1951-1969 ».


7/ Albert Collins, 1932-1993
    Né au Texas, il forme son propre groupe dans les années cinquante, les Rhythm Rockers, auxquels se joindra Johnny Copeland. Il joue dans les clubs de Houston, travaille dans un ranch, puis comme camionneur.
Il réalise son premier enregistrement en 1958 pour Kangaroo, The Freeze. Il va développer le thème du froid jusqu’à l’obsession ! Surnommé « Iceman ». Frosty sort en 1962. A partir de 1968, Albert Collins profite du blues revival.
En 1978, il signe chez Alligator. Il obtient un succès avec l’album « Ice Pickin’ », suivi d’autres : « Frozen Alive », « Don’t Lose Your Cool ». 
En 1986, il sort un album avec Robert Cray et Johnny Copeland.
Son dernier album, « Iceman », date de 1991.
Albert Collins a développé une approche moderne du blues, dérivée du style de Clarence Gatemouth Brown. (il est venu en concert à Toulouse au début des années quatre-vingt).


8/ John Lee Hooker, 1917-2001 
On a eu l’occasion d’entendre lors de la toute première émission de Hot Ariège la version « historique » de Shake It Baby, enregistrée à Hambourg, lors de la première tournée de l’American Folk Blues Festival en 1962, avec T-Bone Walker au piano, Willie Dixon à la contrebasse et Jump Jackson à la batterie. On va l’écouter à nouveau avec Dan.
Le public de l’American Folk Blues Festival ovationne John Lee Hooker et multiplie les rappels. Le morceau est diffusé à la radio, notamment dans l’émission Salut les copains. Le 45 tours de Shake it baby devient un des tubes de l’année 1963 en France mais aussi dans les pays germaniques, en Angleterre, dans le Bénélux. En France, il s’en vend plus de 100 000 exemplaires. 
Nous avons consacré une émission spéciale à John Lee Hooker, un artiste majeur du blues de la ville de Detroit, la ville des usines Ford. John Lee Hooker, né en 1917 dans le Mississippi, a accédé à la notoriété dans l’immédiat après-guerre par des morceaux rythmés et envoûtants tels que Boogie Chillen paru en 1948. 
Il a commencé dans des conditions précaires à Detroit. Il n’y a pas à l’époque dans cette ville de grande maison de disque avec un studio correctement équipé. Il faut faire du garage, ni plus ni moins, dans un arrière-fond de boutique. Mais son talent, sa personnalité, son charisme sont tels qu’il perce quand même, obtient des succès et finit par enregistrer pour de grandes marques : King , Chess, Vee-Jay dont il devient avec Jimmy Reed une grande vedette. Il bénéficie à ce moment-là, dans les années 1955 1960, d’un soutien impeccable, avec Jimmy Reed, Eddie Taylor, Tom Whitehead à la batterie. Chacun des morceaux qu’il enregistre alors est un chef d’œuvre : Time Is Marching, Trouble Blues, I’m Mad, Want Ad Blues...
Dans les années soixante, il prend le train du blues revival. Il participe à de multiples festivals et aux tournées de l’American Folk Blues Festival. Il a acquis une stature et une audience internationales. Il a fait de très nombreuses tournées et beaucoup d’albums. Il est mort le 21 juin 2001.
  

9/ Albert King,1923-1992 
Le vrai nom d’Albert King, un guitariste gaucher qui utilise sa guitare à l’envers, est Albert Nelson ; il est né en 1923 dans le Mississippi et il est mort en 1992. Après avoir occupé des emplois d’ouvrier et tourné dans des émissions de radio, il réalise ses premier enregistrements pour une petite marque, Parrot, en 1953. En 1959, il grave quelques disques pour la marque Bobbin, la firme de Saint Louis dont Little Milton était le responsable artistique. 
La marque est rachetée par King, non pas Albert mais la grande firme de Cincinnati. Pour Albert King, c’est le décollage. Le titre Don’t Throw Your Love On Me So Strong atteint la quatorzième place au classement Billboard. Albert King sort un premier album en 1962. Il signe ensuite pour une autre petite marque, Coun, sans obtenir de succès. 
Albert King déménage ensuite à Memphis et il signe chez Stax, la marque soul locale. Les accompagnateurs sont top et les arrangements de Booker T. Jones impeccables. Le succès national est au rendez-vous. Albert King enchaîne les hits : Laundromat Blues, Crosscut Saw, Overall Junction, As Years Go Passing By… Le morceau Born Under A Bad Sign qui donne son nom à un album en 1967 devient son titre fétiche. 
On écoute un morceau tiré d’un album mythique paru chez Stax en 33 tours en 1968, « Live Wire Blues Power ». Il s’agit d’un enregistrement en public au Fillmore Auditorium de San Francisco. Le morceau s’appelle Look Out. 
A la fin des années soixante, comme on l’a vu avec James Brown, le vent tourne dans le sens de la soul et du funk pour la musique noire. Albert King adopte au début des années soixante-dix des sonorités de plus en plus funky en se faisant accompagner par le groupe des Bar-Kays, le groupe de soutien du label Stax. Il grave de nombreux albums et devient alors une figure importante dans le monde du blues.
La faillite de la firme Stax en 1974 est un coup dur. Albert King signe chez une petite marque, Utopia. Il réalise deux enregistrements, sans grand succès. Il rebondit en signant chez Tomato en 1978. Les arrangements sont nettement moins bons que ceux de la période Stax mais Albert King parvient à surnager. Il fait ensuite une pause dans sa carrière, revient dans le blues dans les années quatre vingt. Il réalise à nouveau des enregistrements .
Le jeu de guitare d’Albert King doit beaucoup à B.B. King mais il a su néanmoins construire une approche personnelle, très en phase avec la demande du public. Il a influencé énormément de monde, bien au-delà du cercle des amateurs de blues.


10/ Jessie Mae Hemphill  18/10/1923 ? 1934 ?  – 22/07/2006 
On a eu l’occasion d’évoquer Jessie Mae Hemphill lors de l’émission avec Marc consacrée au chercheur George Mitchell. Elle est la petite fille de Sid Hemphill, nièce de Rosa Lee Hill, née à Como / Senatobia  dans le Mississippi. Elle joue de la guitare et de la batterie. Dans les années cinquante, on la trouve à Memphis où elle joue dans des bars.
C’est en 1967 qu’elle est enregistrée par Mitchell (field recordings) et en 1973 par un autre chercheur ethnomusicologue, David Evans. Ces enregistrements n’ont pas été publiés immédiatement. C’est David Evans qui fera éditer ses premiers morceaux par son label High Water.
David Evans va d’ailleurs produire un album 33 tours enregistré en 1980 à Memphis, « Jessie Mae Hemphill : She-Wolf ». cet album est sorti en France chez Vogue en 1981. Il a été réédité en CD en 1998 chez High Water.
On écoute un morceau de l’album, Jump, Baby, Jump.
Jessie Mae Hemphill au chant, à la guitare et au tambourin, David Evans à la guitare et Joe Hicks à la batterie.
Black & Blue, autre label français, réalise aussi des enregistrements de Jessie Mae Hemphill. Elle fait des tournées en Europe. Elle est même venue en Ariège.
En 1993, une attaque l’empêche de jouer de la guitare. Elle se retire momentanément. Mais elle peut chanter et jouer du tambourin. En 2004, elle sort un album de gospel. Elle est décédée en 2006.


11/ Screamin’ Jay Hawkins, 1929-2000
Jay Hawkins le Hurleur est né dans l’Ohio en 1929. Il a étudié le piano classique, il a fait de la boxe avant de se lancer dans le rhythm and blues. Il commence sa carrière avec le guitariste de jazz et de jump blues Tiny Grimes.   
Il réalise ensuite une carrière solo et c’est en 1956 qu’il remporte son grand succès I Put A Spell On You. On raconte qu’il était complètement bourré lorsqu’il a enregistré le morceau et qu’il n’en avait par la suite aucun souvenir ! Le morceau n’a pas été un hit classé au Billboard, sans doute parce qu’il a été censuré par la radio (on trouvait ses grognements trop suggestifs (l’Amérique des années cinquante, question pruderie, ce n’était pas de la tarte !), mais le disque s’est vendu à plus d’un million d’exemplaires. I Put A Spell On You a fait l’objet de nombreuses reprises (Nina Simone, Creedence Clearwater Revival…).
Screamin’ Jay Hawkins avait un jeu de scène très kitsch avec des tenues en peau de léopard, du cuir rouge, cape de vampire et chapeaux extravagants, il lui est arrivé de sortir d’un cercueil, bref un cinéma pas possible. Il s’est installé à paris dans les années quatre-vingt.
La première version du morceau qu’on va écouter, Constipation Blues, est parue chez Phillips en 1969. La version qu’on va écouter est bien différente. Il s’agit d’un enregistrement en public, à l’Hôtel Méridien à Paris en 1988, publié d’abord en 1989 par Blue Phoenix et réédité en 2000 par Frémeaux.
Voici Constipation Blues. 
Screamin’ Jay Hawkins - Constipation Blues
Screamin’ Jay Hawkins, au chant et au piano
Rodney Lee Schnitz, à la basse
Mark Clinton Sanchez, à la batterie
Joel Foy, à la guitare
Bari Southern, au saxo ténor.
Screamin’ Jay Hawkins a joué ce morceau à Paris en 1999 avec des toilettes sur scène !
Il est mort à Paris en 2000.



Vous pouvez écouter les morceaux présentés ici en cliquant sur le titre de la chanson en ROUGE

Vous Pouvez écouter "Hot Ariège" en direct les mercredis a 19h sur Radio Transparence :

https://www.radio-transparence.org/

Merci pour votre visite & Bon Blues !!

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