HOT ARIEGE
Du swing, des blue notes et du rythme
Avec Bruno Blue Boy !
Séance 18
1/ Johnny Fuller
On commence l’émission avec le chanteur, guitariste, pianiste et organiste Johnny Fuller. Johnny Fuller est né dans le Mississippi en 1929 et il est mort en 1985. Sa famille est venue s’établir en Californie quand il avait six ans.
En 1946, Johnny Fuller fonde un groupe de gospel, les Teenage Gospel Singers. Il réalise son premier enregistrement dans le style gospel chez une toute petite maison de disques. Sa carrière démarre vraiment en 1954. Il grave alors pour le producteur Bob Geddins une vingtaine de blues dans le style californien à la Charles Brown. Johnny Ace’s Last Letter obtient un succès local. Johnny Fuller passe ensuite à d’autres genres et enregistre pour de nombreuses marques, dont Aladdin, Specialty, Imperial, Checker.
Il obtient un grand succès avec Haunted House. L’un de ses 45 tours a aussi marché très fort. Il s’agit de All Night Long qu’on écoute.
Dans les années cinquante, Johnny Fuller joue du blues, du rhythm and blues, du rock ‘n’ roll et de la country. Il travaille le plus souvent sur la Côte Ouest. Il effectue des tournées avec des spectacles de rock ‘n’ roll. Il continue à enregistrer pour des marques diverses.
Son éclectisme est à la fois une force et une faiblesse. Dans les années cinquante il ne lui permet pas de gagner les faveurs du public noir et dans les années soixante Johnny Fuller sera négligé par les amateurs du blues revival.
En 1962, après une dernière tournée en Californie avec Jimmy McCracklin et Eddie Boyd il met fin à sa carrière professionnelle et devient mécanicien auto. Il continue néanmoins à se produire dans les clubs. Il reprend du service en 1973 en participant à la tournée du San Francisco Blues Festival. Il publie un album l’année suivante, « Fuller’s Blues », chez Bluesmaker une marque australienne. Sa carrière s’achève en 1977 avec une dernière participation au San Francisco Blues Festival.
Johnny Fuller était un artiste éclectique qui est parvenu à jouer avec talent dans tous les genres qu’il a visités. On peut recommander aux amateurs quasiment tous les morceaux qu’il a enregistrés.
2/ Charles Clark
L’artiste suivant fait partie de ceux dont on sait bien peu de choses, sinon qu’on trouve un ou deux de leurs morceaux sur une compilation quelconque. C’est bien le cas de Charles Clark, un bluesman de Chicago à ne pas confondre avec un jazzman du même nom qui sévissait à la même époque et qui était un peu plus connu.
Charles Clark est l’auteur de deux morceaux, Hidden Charms et Row Your Boat, qu’on trouve sur un CD de compilation intitulé « The Cobra & ABCO Rhythm and Blues Anthology 1956-1958 ». Cobra est un label de Chicago qui a existé entre 1956 et 1959 qui a lancé les jeunes guitaristes du style qu’on a appelé West Side et qui ont marié le blues de Chicago avec la guitare électrique de B.B. King, Otis Rush, Magic Sam. Le troisième larron du West Side, Buddy Guy, est également présent sur le label, ainsi que d’autres comme Ike Turner, Harold Burrage, Betty Everett…
ABCO est une sous-marque de Cobra qui a fonctionné deux ans, en 1956-1957, et n’a publié que 11 titres.
On écoute Row Your Boat.
Il a dû ramer Charlie ! Difficile en effet de comprendre comment l’auteur d’un tel morceau n’a pas fait une brillante carrière, d’autant que l’autre morceau présent sur la compilation, Hidden Charms, est du même niveau. On peut penser en outre que, pour être présent sur Cobra, il devait être poussé par Willie Dixon, l’auteur de Hidden Charms, qui jouait un rôle pivot dans la production du blues à l’époque.
Pourquoi tout cela n’a-t-il pas suffi ? Mystère. Toujours est-il que les deux morceaux connus de Charles Clark témoignent d’un traitement original du blues de Chicago. On aurait aimé en entendre d’autres. Dommage ! Quant à Hidden Charms, que les auditeurs se rassurent, on en entendra plusieurs versions, dont celle de Charles Clark. Mais pour cela il faudra patienter pendant quelques émissions.
3/ Morris Pejoe
L’artiste suivant est un peu plus connu, mais seulement des amateurs de blues il est vrai. Il s’agit du chanteur guitariste Morris Pejoe. Son vrai nom est Morris Pejas. Il est né en Louisiane en 1924 et il est mort en 1982.
Morris Pejoe s’est fixé à Chicago en 1951. Il se produit dans des clubs et de 1952 à 1955, il dirige un petit orchestre avec le pianiste Henry Gray, originaire de Louisiane comme lui. En 1954, il enregistre chez Checker et remporte un succès avec Tired Of Crying Over You.
Le groupe de Morris Pejoe se dissout ensuite mais Morris Pejoe parvient à enregistrer chez Vee-Jay, la grande marque de Chicago concurrente de Chess, la marque de Jimmy Reed.
On écoute l’un de ces enregistrements paru sur 45 tours en 1955. Le morceau s’appelle Hurt My Feelings.
Morris Pejoe réalise des enregistrements pour Vee-Jay, ABCO la marque éphémère dont bous avons parlé à propos de Charles Clark, et Atomic-H jusqu’en 1961. Par la suite, il ne s’est plus produit qu’occasionnellement dans des clubs.
Je trouve que Morris Pejoe a apporté quelque chose de Louisiane dans le blues de Chicago. Jean-Claude Arnaudon signale pour sa part dans son Dictionnaire du Blues que Morris Pejoe est l’un des rares artistes de Chicago à avoir subi l’influence de Clarence Gatemouth Brown. Quoi qu’il en soit, il avait trouvé » un style bien à lui, hors des stéréotypes habituels.
4/ Jeannie C. Riley
Nous allons maintenant parler d’une chanteuse de country, Jeannie C. Riley. Cette chanteuse est née Jeannie Carolyn Stephenson en 1945 au Texas. Elle a épousé un Monsieur Riley, d’où son nom de Jeannie C. Riley.
Le couple emménage dans les années soixante à Nashville, la capitale de la country music, dans l’espoir que Jeannie fasse carrière. Celle-ci a mis un peu de temps à démarrer mais ensuite le décollage a été spectaculaire.
Un ancien producteur de la firme Mercury qui avait créé son propre label est emballé par une démo de Jeannie C. Riley. Il la fait enregistrer, le disque sort en 1968. Le morceau s’appelle Harper Valley P.T.A. ; le texte est clairement féministe : il parle d’une veuve Johnson qui affronte des enseignants et des parents d’école, réunis dans une association, la « P.T.A. », qui lui reprochent ses tenues et son comportement avec les hommes. Mme Johnson tourne en dérision l’hypocrisie de ses contradicteurs. On écoute ce morceau.
Le succès de ce morceau est tout simplement phénoménal. On est en 1968, ne l’oublions pas ! Harper Valley P. T. A. occupe quasiment immédiatement la première place au Billboard dans les deux registres country et pop. En quatre semaines, il s’en vend plus de cinq millions d’exemplaires. Encore aujourd’hui, c’est certainement l’une des chansons les plus connues de toute l’histoire de la country music.
Jeannie C. Riley a connu d’autres succès après Harper Valley P. T. A. On peut citer The Girl Most Likely, There Never Was A Time, The Back Side of Dallas, Country Girl, Good Enough To Be Your Wife… Elle a contribué à révolutionner la tenue sur scène des artistes de country, souvent sage, très traditionnelle, genre Carter Family. Elle, c’était la jolie fille qui n’avait pas peur de porter les tenues à la mode, avec des minijupes et des bottes.
En 1972, elle quitte la marque Plantation Records pour la MGM et elle classera encore deux 45 tours dans le Top 30. Par la suite, elle a complètement changé, façon repentance des « « born again », ces chrétiens touchés par la grâce divine qui se détournent du péché pour louer les grâces du Seigneur. Vous savez, on disait d’un certain George W. Bush qu’il était « born again » après avoir trop picolé dans sa jeunesse… Bref, Jeannie C. Riley s’est mise à chanter du gospel, ce qu’elle fait peut-être encore…
5/ Chuck Berry
Après la country, place au rock ‘n’ roll noir avec son icône qui nous quittés en 2017, Chuck Berry ! Charles Edward Berry, né en 1931, jouait déjà à l’âge de dix ans dans un orchestre de blues à Saint Louis. C’est Muddy Waters qui le présente aux frères Chess, les directeurs de la marque phare de Chicago.
Chuck Berry a eu un flair exceptionnel. Très à l’aise dans le blues, il a compris que l’heure était au rock ‘n’ roll. Il a créé un style agrégeant le country rock sudiste au blues de Chicago. Son premier morceau paru en 1955, Maybellene, en est l’illustration parfaite puisqu’il s’agit d’un morceau de country intitulé Ida Red adapté et interprété par les bluesmen de la maison Chess de Chicago !
Parmi sa très longue série de succès devenus des standards du rock ‘n’ roll, j’ai choisi de vous faire écouter un morceau de 1958, Sweet Little Sixteen, qui est à la fois une manifestation éclatante du talent de Chuck Berry et une illustration flagrante du flair auquel je faisais allusion. On écoute le morceau, on en parle après.
Chuck Berry au chant et à la guitare, Lafayette Leake au piano, Willie Dixon à la basse et Fred Below à la batterie. Chuck Berry est accompagné par la « dream team » du blues de Chicago.
Le morceau s’adresse clairement aux adolescents. Il met en scène une jeune fille qui rêve d’être une vedette et a le « grown up blues », le « blues de l’adulte », qui frime en soirée avec du rouge à lèvres et des talons hauts mais qui doit reprendre le lendemain le chemin de l’école. Et Chuck Berry n’oublie pas au passage de parsemer sa chanson de noms de villes des Etats-Unis, ce qui facilite l’identification de ceux qui habitent là, et accessoirement de se faire acclamer les soirs de concert dans les villes en question !
Chuck Berry a réuni tous les ingrédients de la réussite : du rythme, du swing, une gnacque pas possible, une guitare puissante et des paroles dans l’air du temps qui collent parfaitement avec son public. Et ça a marché ! Il a réussi à agréger les publics noir et blanc et il est l’auteur de la plus belle collection de standards du rock ‘n’ roll de l’histoire de cette musique.
6/ Phillip Walker
Le personnage suivant est un guitariste de blues du nom de Phillip Walker. Phillip Walker est né en 1937 en Louisiane et il est mort en 2010.
Sa famille s’établit au Texas alors qu’il n’a que huit ans. En 1952 il rejoint l’orchestre du guitariste texan Long John Hunter. Il joue ensuite avec Lonesome Sundown, guitariste de swamp blues, le blues d Louisiane. En 1954, il entre dans la formation zydeco de Clifton Chenier, ce qui montre qu’il était prêt à s’adapter à tous les styles. Il participe aux enregistrements de l’orchestre pour Specialty et Argo. En 1957, il rejoue avec Long John Hunter à El Paso. En 1959 Phillip Walker s’installe à Los Angeles, grave un disque pour la marque Elko puis il forme un orchestre avec son épouse et ils se produisent ensemble pendant huit ans sous le nom de Phil & Bea Bop.
A partir de 1969 il enregistre abondamment. Il remporte un certain succès avec le morceau Laughin’ And Clownin’. Dans les années soixante-dix, les sorties d’albums deviennent régulières.
On écoute un morceau d’un album intitulé « Big Blues From Texas » paru chez JSP en 1992. Le morceau s’appelle Dressin’ Trashy.
A noter au passage que le label JSP est un excellent label de blues qui diffuse des morceaux qui sont toujours d’excellente qualité.
Le dernier album de Phillip Walker, « Going back Home », est sorti en 2007 chez Delta Groove Productions.
Phillip Walker couvre un répertoire très large à l’image de ses pérégrinations en Louisiane, au Texas et en Californie : on y trouve du country blues, du rhythm and blues, du blues moderne, de la country… C’est un virtuose de la guitare qui sait emmener très haut et très loin sans jamais tomber dans un jeu ultrasophistiqué exhibitionniste comme le pratiquent malheureusement beaucoup de joueurs de blues actuels.
7/ Merline Johnson
Et nous allons parler d’une chanteuse à présent, Merline Johnson. On ne sait pas grand chose en fait de Merline Johnson, sinon qu’elle était surnommée « The Yas Yas Girl », un surnom de débauche qui renvoie vers ses fesses, the « yas yas » en argot du blues de l’époque. Quand on vous dit que le blues, c’est la musique du diable… !
Elle serait née selon certains dans le Mississippi, selon d’autres dans le Missouri, entre 1912 et 1918, personne n’est bien sûr. Elle serait peut-être née Baker et serait peut-être aussi la tante de la grande chanteuse de rhythm and blues LaVern Baker. Tout cela est controversé.
Ce qui est certain en revanche, c’est qu’elle commence à enregistrer en 1937 pour Bluebird, la grande marque de Chicago de l’époque. Six faces exactement, suivies d’autres chez ARC American Record Corporation sous le nom « The Yas Yas Girl », ce qui est quand même révélateur de la relation qu’elle entretenait avec son public.
Ensuite, Merline Johnson enregistre plus de 50 titres entre 1938 et 1941 pour les marques Vocalion et Okeh. Elle est soutenue par les meilleurs artistes du moment, des bluesmen comme les guitaristes Big Bill Broonzy et Lonnie Johnson, ou des jazzmen.
On écoute un morceau intitulé Reckless Life Blues.
En tout Merline Johnson a enregistré plus de 90 morceaux. La dernière session qu’elle a réalisée a été enregistrée en 1947.
On trouve les morceaux de Merline Johnson sur des compilations diverses, notamment une réalisée par Wolf Records en 1989. La marque Documents, spécialisée dans le blues d’avant-guerre, avait entrepris de faire paraître les œuvres complètes de Merline Johnson en quatre volumes. Malheureusement, trois volumes seulement sont parus. Le quatrième, à ma connaissance, n’a jamais été publié.
La voix de Merline Johnson est un pur régal. The Yas Yas Girl, une chanteuse inoubliable !
8/ Tommy Todd
Voici maintenant un chanteur assez peu connu de rock ‘n’ roll, Tommy Todd. Tommy Todd est né en 1938 en Louisiane. Il a enregistré des styles divers sous des noms divers, le plus connu étant celui de Pee Wee TRAHAN.
Tommy Todd a beaucoup enregistré dans les années cinquante et soixante dans les fameux studios du producteur J.D. Miller à Crowley en Louisiane. Nous avons déjà parlé de Miller à propos de Slim Harpo, Lightnin’ Slim et du swamp blues. Miller est ce producteur qui faisait enregistrer les artistes locaux de blues et faisait paraître les disques par la firme Excello basée à Nashville. Mais Miller n’a pas enregistré que du blues, loin de là ! Il a aussi donné sa chance à des artistes de country, de zydeco évidemment – la musique cajun emblématique de >Louisiane- et de rock ‘n’ roll.
On écoute un morceau de 1958 qui est devenu un standard du genre, Tag Along.
Tag Along a fait l’objet de plusieurs reprises : Rocket Morgan, Johnny Burnette ...
Où trouver les morceaux de Tommy Todd et des autres artistes du genre enregistrés par Miller ? La réponse a été donnée par l’excellente marque Ace qui a publié plusieurs séries sur les enregistrements de Miller et de Louisiane en général. La série sur le rock ‘n’ roll a pour générique le CD numéro 1, « Boppin’ By The Bayou », les suivants s’appelant « Boppin’ By The Bayou Again », « Dynamite », « More Dynamite » etc.
A noter qu’Ace a également publié une série sur le blues ; générique : « Bluesin’ By The Bayou », suivant « Bluesin’ By The Bayou Again », etc. Ces séries ne sont pas
seulement recommandables. Elles sont indispensables ! Grâce à elles, nous entendrons dans cette émission nombre d’artistes peu connus et de grand talent !
9/ Hank Ballard
Nous passons à présent à un artiste également peu connu bien qu’il ait joué un rôle certain dans l’histoire du rhythm and blues, Hank Ballard.
Peut-être connaissez-vous la chanson Roulez Bourrés sortie en 1988 par le groupe Au Bonheur des Dames : « Oh les filles, Oh les filles, elles me rendent marteau ! » J’ai trouvé sur internet un commentaire selon lequel la version originale daterait de 1962 et s’intitulerait Hully Gully, Now par Big Bo and the Arrows.
C’est tout à fait faux. Méfiez vous de ce que vous trouvez sur internet ! La version originale due à Marty Robbins date de 1956 et Hank Ballard l’a interprétée en 1959 avec son groupe les Midnighters. Son titre était Sugaree, on l’écoute.
Le vrai nom de Hank Ballard était John Henry Kendricks, né en 1927 à Detroit dans le Michigan, mort en 2003.
Hank Ballard rejoint le groupe des Royals en 1953. La même année, ils sortent un hit chez le label Federal, Get It. Le groupe change ensuite de nom pour ne pas être confondu avec les « Five Royales », il devient les Midnighters. En 1954, ils sortent un super hit, Work With Me Annie, sept semaines numéro 1 au Billboard. Vu le succès avec Annie, ils récidivent avec le bébé d’Annie, puis sa tante, et tout ça se vend à plus d’un million d’exemplaires.
Entre 1955 et 1959, c’est un passage à vide. En 1960, il se passe un truc qui arrive souvent. Sur la face B d’un morceau intitulé Teardrops On Your Letter qui fait un tabac au Billboard, ils mettent un morceau, The Twist, qui passe complètement inaperçu. Un an plus tard, la cover version de Chubby Checker déclenche l’hystérie mondiale autour du phénomène du twist. Eh oui, mesdames et messieurs, c’est Hank Ballard l’inventeur du twist, et non Chubby Checker, excellent au demeurant !
Les Midnighters se sont séparés en 1965. Hank Ballard a connu quelques succès en solo par la suite. Il a aussi travaillé avec James Brown. Retenez ce nom, Hank Ballard, il n’est pas très connu mais c’est en fait un très grand nom du rhythm and blues !
10/ Willie Mabon
On termine avec du blues de Chicago : voici le chanteur, compositeur, pianiste et harmoniciste Willie Mabon.
Willie Mabon est un cas à part. Né en 1925 dans le Tennessee, fixé à Chicago à partir de 1942, il a joué avec des artistes importants de Chicago, il a tourné dans les clubs du South Side, il a enregistré chez Chess, mais son jeu, son style, font parfois plus penser au blues californien qu’à celui de Chicago. A noter aussi l’emploi simultané du piano et de l’harmonica, ce qui est assez rare.
On écoute un morceau de 1957 édité par le label Federal, encore lui, Light Up Your Lamp.
Il y a une petite injustice à réparer à propos de Willie Mabon. Quand on parle du label Chess et de ses locomotives, on pense tout de suite à Muddy Waters dans le domaine du blues, et à Chuck Berry et Bo Diddley pour le rock ‘n’ roll. En réalité, Willie Mabon a beaucoup apporté à Chess : trois morceaux numéros 1 au Billboard, ce n’est pas rien ! Le premier, I Don’t Know, une reprise d’un morceau de Cripple Clarence Lofton parue en 1952, est resté huit semaines en tête du Billboard, c’est plus que les succès de Chuck Berry et Bo Diddley. Les deux autres sont I’m Mad en 1953 et Poison Ivy en 1954.
Par la suite le succès se tarit. Willie Mabon s’est installé à Paris en 1972. Il a alors fait plusieurs tournées en Europe.
Willie Mabon est un bluesman de grand talent, avec une voix expressive et un jeu de piano très puissant.
Vous pouvez écouter les morceaux présentés ici en cliquant sur le titre de la chanson en ROUGE
Vous Pouvez écouter "Hot Ariège" en direct les mercredis a 19h sur Radio Transparence :
https://www.radio-transparence.org/
Merci pour votre visite & Bon Blues !!
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