mercredi 28 février 2018

Séance 19


HOT ARIEGE
Du swing, des blue notes et du rythme
Avec Bruno Blue Boy !

Séance 19

1/ Joe Falcon
On commence l’émission avec une histoire qui démarre en 1604, date à laquelle un premier navire de colons français a accosté près des côtes du Canada. La ville de Port-Royal, « capitale » de la province d’Acadie, a été fondée peu après. Une guerre incessante s’engage avec les Anglais.  L’Acadie passe sous domination anglaise en 1613 mais ce n’est qu’en 1710, après moult péripéties, que l’Acadie est définitivement rattachée à la bannière anglaise. Les quelques 18 000 Acadiens originaires de l’Ouest de la France vont subir brimades et humiliations jusqu’à ce que les Anglais décident de les disperser en 1755, après qu’ils aient refusé de se battre contre les Français. Les villages sont rasés, les communautés chassées. Certains s’enfuient vers le Nord, d’autres au Québec, d’autres retournent en France et les quelques 10 000 derniers sont déportés aux Etats-Unis. C’est un exode, connu sous le nom de « Grand Dérangement ». Après avoir traversé des milliers de kilomètres dans des conditions périlleuses, les Acadiens sont arrivés en Louisiane, alors territoire français, en 1756. 
La population française déjà installée ne voit pas d’un bon œil l’arrivée de ces milliers de personnes, la plupart illettrées et d’origine modeste, qui sont dans un état lamentable, même si ce sont des « cousins ». Comme quoi le réflexe anti-immigration joue même quand l’immigrant a la même origine que vous et parle la même langue ! Les Acadiens sont cantonnés dans une région quasi tropicale envahie par les marécages, les crocodiles et les moustiques. Débrouillez-vous, chers cousins !
Les Acadiens sont devenus les « cajuns » par transformation phonétique. La musique cajun est le fruit de la rencontre de plusieurs influences. La principale à l’origine, c’est la musique française traditionnelle, celle du XVIIe, XVIIIe, celle de Cadet Rousselle et Auprès de ma blonde et de toutes les danses classiques ; valses, quadrilles etc. L’importance du violon dans la musique cajun dénote une influence de la musique populaire irlandaise. Le créole joue aussi un rôle indéniable en Louisiane. Enfin, il y a l’accordéon qui aurait été apporté par les Allemands aux Etats-Unis. La musique cajun traditionnelle naît de la combinaison de toutes ces influences à la fin du XIXe siècle, à peu près au même moment que le jazz, la country music et le blues.
Le premier enregistrement de jazz date de 1917 ; pour le blues c’est 1920, la country 1922. Pour la musique cajun, il faut attendre 1928 ! On écoute le premier morceau enregistré. Il s’agit de Allons A Lafayette du chanteur accordéoniste Joe Falcon qui est accompagné par sa femme, Cleoma Falcon, à la guitare. 
Joseph Falcon a commencé sa carrière professionnelle en jouant dans une salle de cinéma transformée en salle de danse de Rayne, une bourgade acadienne surnommée la capitale de la grenouille parce qu’un chef cuistot a popularisé le plat de grenouille dans les restos de la Nouvelle Orléans.
Il a épousé Cleoma, superbe chanteuse guitariste, qui appartenait à la famille Breaux, légendaire pour ses musiciens de pères en fils et en filles. Le 78 tours de Allons A Lafayette enregistré pour Columbia Records s’est vendu à des milliers d’exemplaires et il a fait d’eux des vedettes immortelles en Louisiane. Ils  enregistreront ensemble jusqu’en 1937. A la fin des années trente la musique country prend le pas sur la musique cajun et le style des Falcon apparaît démodé. Cleoma décède en 1941. Joseph continue à jouer avec sa seconde épouse, Theresa Meaux, qui tient la batterie au sein du groupe Joe Falcon & His Silver Bell String Band.
Signalons enfin que la musique cajun traditionnelle était jouée avant guerre par des Blancs et des Noirs, même si évidemment les premiers dominaient largement. On parle aujourd’hui de zydeco, musique chantée en anglais, jouée essentiellement par des Noirs.  


2/ Sunny Blair
Après cette introduction très française, nous allons parler blues à présent, avec le chanteur harmoniciste Sunny Blair. De son vrai nom Sullivan Jackson, Sunny Blair – parfois orthographié Sonny Blair- est né dans l’Arkansas en 1931 et il est mort en 1966.
C’est Drifting Slim qui a appris l’harmonica à Sunny Blair en 1952. Sunny Blair a rejoint le groupe que formaient Baby Face Turner, Junior Brooks « Crippled Red » et Drifting Slim et qui faisait un tabac dans les tavernes de Little Rock, la capitale de l’Arkansas. C’est évidemment Ike Turner, le « talent scout », le découvreur de talents de la marque Modern qui a fait enregistrer tout ce monde-là.
On écoute un morceau de 1953, Step Back Baby, appelé aussi Please Send My Baby Back qui est en fait une reprise d’un morceau de John Lee Sonny Boy Williamson.
Sunny Blair a enregistré pour RPM et Meteor.  Il a joué avec Houston Stackhouse, il a fait partie des King Biscuit Boys avec Sammy Lawhorn et Peck Curtis. En 1955, il a constitué une petite formation, les House Rockers. J’ouvre une parenthèse : je me demande quel bluesman n’a pas, à un moment où à un autre de sa carrière, joué dans un groupe du nom des « House Rockers » tellement ce nom a été utilisé ! Sunny Blair est mort en 1966. Il représentait une forme moderne de blues rural, un blues râpeux qui déchire, un blues comme on les aime, quoi !


3/ Katie Webster
Et c’est une chanteuse qui arrive à présent, Katie Webster. En fait Katie Webster est bien chanteuse, mais elle est aussi pianiste et organiste. Elle est née Kathryn Jewel Thorne en 1936 (ou 1939) dans le Texas et elle est décédée en 1999.
Katie Webster se fixe en Louisiane en 1957. Elle réalise son premier enregistrement en 1958 avec le guitariste Ashton Savoy. Après le départ de ce dernier, elle devient pendant quelques années pianiste et organiste de studio. Elle travaille pour les marques Excello et Goldband. Dans le même temps elle dirige son propre groupe et enregistre sous son propre nom entre 1958 et 1961.
 On écoute un morceau de 1959, I Feel So Low. 
En 1964 Katie Webster part en tournée avec Otis Redding. Par la suite elle se produit essentiellement dans des clubs en Louisiane. Elle a commencé à sortir des albums à partir de 1977, notamment une série pour Alligator dans les années quatre-vingt. 
Katie Webster a commencé sa carrière comme pianiste d’accompagnement. Mais c’était une chanteuse qui avait du punch et elle était surnommée la reine du boogie, « the Boogie Queen », notamment pour son jeu de piano.


4Howlin’ Wolf
Après la reine, le Loup ! Le Loup Hurlant, Howlin’ Wolf, qui a commencé comme DJ à Memphis où il a mené toute la première partie de sa carrière et a terminé à Chicago où il est devenu l’une des personnalités les plus marquantes des boîtes des quartiers noirs et de la scène du blues.
J’ai déjà présenté Howlin’ Wolf. On se passe juste un morceau pour le fun, allez, pour faire plaisir aux milliers d’auditeurs qui ont appelé pour réclamer le Loup, hououououououou ! Le morceau s’appelle Stop Using Me, il est tiré d’un album de 1973, « The Back Door Wolf ». Vous allez voir, ça arrache vraiment !
Ca c’est le Loup ! Et ça c’est du blues de Chicago comme on n’en fait plus ! Pas besoin d’aller chercher les grands succès de Howlin’ Wolf comme Spoonful, Who’s Been Talking ?, The Red Rooster, Goin’ Down Slow, Hidden Charms etc., pour trouver le meilleur du Chicago blues.
La voix, l’harmonica, l’orchestration, tout est évidemment parfait dans ce genre de morceau. Mais il faut avouer que le Loup est rudement bien accompagné et ça compte énormément. Mention spéciale évidemment pour le guitariste Hubert Sumlin, présent sur l’album « The Back Door Wolf », et certainement l’un des meilleurs guitaristes du genre.


5/ Warren Smith 
Après le blues de Chicago, il est question de rockabilly à présent, avec le chanteur guitariste Warren Smith.
Warren Smith fait partie de cette génération d’artistes embauchés par Sam Phillips pour la maison Sun à Memphis, comme Sonny Burgess ou Billy Lee Riley, dont la carrière a été sacrifiée parce que Sam Phillips ne disposait pas d’assez d’argent pour promouvoir tous ses artistes en même temps. Il avait déjà Elvis et Carl Perkins et il a misé jusqu’à son dernier sou sur Jerry Lee Lewis. Bien lui en a pris, mais du coup les autres sont allés se faire voir.
Pourtant Warren Smith avait fait très fort le 5 février 1956 lorsqu’il a enregistré le morceau Rock ‘n’ Roll Ruby : le disque s’est mieux vendu que les premières sorties de Presley et Perkins. On écoute Rock ‘n’ Roll Ruby.
Alors c’est vrai, la voix de Warren Smith sonne peut-être un peu trop « hillbilly sudiste » et moins « rocker des temps modernes » qu’Elvis Presley et Carl Perkins. Mais ça marche. Le 45 tours qui suit, Ubangi Stomp, est encore un succès, de même que So Long, I’m Gone en 1957. Smith ose même reprendre une chanson de Slim Harpo. Mais voilà, Sam Phillips n’a pas de liquide pour promouvoir Warren Smith.
Du coup ce dernier préfère quitter la maison Sun. Il signe chez Liberty, opte pour la country, décroche un succès et vlam ! un accident de voiture le met hors jeu pendant des mois. C’est la fin de la carrière de M. Smith, qui se livre à un vol et passe par la case prison.
Il relèvera la tête bien des années plus tard, à la fin des années soixante-dix, à la faveur du rockabilly revival initié par les Stray Cats. Nous parlerons de ce revival dans une prochaine émission. Warren Smith effectue une tournée européenne qui est un succès et il pouvait croire à un nouveau départ. Mais pas de chance, une crise cardiaque met fin à ses jours en 1980 alors qu’il n’est âgé que de 47 ans.  

Vraiment Warren Smith n’aura pas eu trop de chance, même s’il n’y a peut-être pas que la chance qui a joué, mais aussi l’alcool ou d’autres choses. En tout cas, il nous a laissé quelques bons disques à écouter.


6/ Jack Kelly
On remonte à présent en arrière dans le temps pour parler du chanteur guitariste de blues Jack Kelly. Jack Kelly, né dans le Mississippi vers 1905, a créé à Memphis en 1925 avec le violoniste Will Batts une formation de jug band intitulée le « Jack Kelly’ South Memphis Jug Band ».   
Quand on parle de jug band on pense immédiatement aux Cannon’s Jug Stompers et au Memphis Jug Band qui sont les deux formations les plus connues. En réalité, il y en avait bien d’autres et celle de Jack Kelly en particulier peut à mon avis être considérée comme faisant partie des meilleures. 
On écoute un morceau intitulé Cold Iron Bed. 
Jack Kelly a commencé à enregistrer en 1933. Le titre Highway n°61 blues est devenu un best-seller et le groupe a été par la suite extrêmement demandé pour faire des animations dans des soirées. A noter que leur spectacle comprenait, outre la partie musicale, de nombreux sketches comiques. Jack Kelly a enregistré une vingtaine de morceaux au total pour trois marques, American Records, Banner et Vocalion. 
Jack Kelly a continué à jouer après la guerre, alors que les jug bands étaient complètement passés de mode. Au début des années cinquante, il a accompagné Big Walter Horton et a participé à des enregistrements avec lui. On l’a vu jouer ensuite avec le one-man-band, l’homme orchestre, Joe Hill Louis. Et après 1953, on n’a aucune information sur sa vie. Le Dictionnaire du blues d’Arnaudon mentionne qu’il serait mort à Memphis « vers 1960 ».   


7/ Jackie Brenston
L’artiste suivant est le chanteur et saxophoniste ténor Jackie Brenston. L’histoire de Jackie Brenston est édifiante, elle est liée à celle d’un morceau, Rocket 88. En fait, Brenston n’était qu’un membre de l’orchestre d’Ike Turner, les « Kings Of Rhythm », lorsque le morceau a été enregistré en 1951 dans les studios de Sam Phillips à Memphis. C’est le premier morceau du groupe. Il se trouve que sur cette session, c’est Jackie Brenston qui a chanté. Lorsque Sam Phillips vend l’enregistrement à la maison Chess, il attribue le morceau à « Jackie Brenston and His Delta Cats ». Et voilà comment un morceau composé et arrangé par Ike Turner, joué par son propre orchestre, avec une introduction au piano restée fameuse qu’il interprète personnellement, a été crédité à Jackie Brenston.
Si cette chanson avait été une chanson parmi d’autres sans plus, cela n’aurait pas eu de conséquences. Seulement voilà, elle a atteint la première place au hit-parade du rhythm and blues et elle y est restée plus d’un mois ! Sam Phillips a prétendu, un peu par forfanterie publicitaire, que ce morceau était le tout premier de l’histoire du rock ‘n’ roll, ce qui efface un peu vite Fats Domino et Big Joe Turner. En tout cas M. Phillips a utilisé la recette procurée par la chanson pour créer sa maison de disques, ce sera la maison Sun qui découvrira et lancera Elvis Presley trois ans après. Quant à Ike Turner, il a touché en tout et pour tout 20 dollars ! Alors évidemment, les conséquences ont été lourdes   le groupe des Kings Of Rhythm explose, Jackie Brenston auréolé de gloire tente sa chance en se lançant dans une carrière solo et Ike Turner en est réduit à jouer pendant des années le rôle de musicien de studio et de « talent scout », de découvreur de talents, pour le compte de M. Sam Phillips, le nouveau patron en vogue de Memphis !
Suite de l’histoire dans quelques minutes. D’abord on écoute le morceau, Rocket 88. Je précise que la « rocket 88 », la fusée 88, était en fait le surnom donné à une automobile, l’Oldsmobile 88, construite à partir de 1949 et qui faisait fureur dans ces années-là.  
La suite de l’histoire, vous vous en doutez je suppose. Qui connaît aujourd’hui le nom de Jackie Brenston ? Pas grand monde, alors que Ike Turner s’est fait connaître dans le monde entier dans les années soixante en se produisant avec sa femme de l’époque, Tina Turner. 
 En fait, après avoir travaillé avec le guitariste de blues Lowell Fulson, Jackie Brenston est tout simplement revenu dans l’orchestre de Ike Turner ! Mais oui ! La petite histoire raconte que lorsque l’orchestre jouait Rocket 88, Jackie Brenston n’avait pas le droit de chanter…
Jackie Brenston reste dans l’orchestre entre 1955 et 1962. En 1963, il réalise un enregistrement avec Earl Hooker, le cousin de John Lee. Il met fin à sa carrière musicale ensuite et finira comme camionneur. Il est mort en 1979 à 51 ans.


8/ The Nugrape Twins
On change complètement de registre avec les Nugrape Twins. On ne sait quasiment rien de ces jumeaux et certains doutent même qu’ils étaient noirs. Il pourrait s’agir de Mark et Matthew Little, nés en Géorgie en 1888. A l’écoute de leurs morceaux, il m’apparaît toutefois surprenant qu’il s’agisse de deux hommes. 
Le morceau qu’on va entendre est un spiritual intitulé The Road Is Rough & Rocky, enregistré pour Columbia en 1926. Il est tiré d’un CD édité par la marque Documents, spécialisée dans le blues d’avant-guerre, dont le titre est « Sinners and saints (1926-1931) ». Les jumeaux chantent en duo et sont accompagnés au piano par I. B. Byron. 
Alors, mes chers auditeurs, qu’en dîtes-vous ? Deux hommes, deux femmes, un homme et une femme ? Vous pouvez donner votre avis en écrivant à la radio, Radio Transparence, 20 avenue du général de Gaulle, 09000 Foix.
Sur le CD de la marque Documents « Sinners ans Saints 1926-1931 » figurent six morceaux des Nugrape Twins. Ils en auraient enregistré deux autres, jamais édités.
Voilà, The Nugrape Twins, le mystère reste entier !


9/ Van Robinson
On reste dans le mystère avec l’artiste suivant, Van Robinson. De lui, je ne sais absolument rien ! Un morceau est présent sur une compilation intitulée « Gaz’s Rockin’ Blues » éditée par la marque Ace en 2005. La pub du CD vous vante le fait que le CD est accompagné d’un livret de 16 pages avec plein de notes et de photos pour chaque titre. Ouais, bah pour le morceau en question, on a droit en fait à deux phrases où Gaz – Gaz, c’est celui qui a sélectionné les titres du CD - vous explique qu’il a trouvé le morceau en fouillant dans les caisses de la firme Ace et qu’il a préféré la prise 1 à la prise 3 ! On est vachement avancé.
Allez, on écoute le morceau. Il s’agit de Come On Let’s Dance. 
Van Robinson - Come On Let’s Dance
Maintenant, je peux vous faire un aveu. Je n’ai pas choisi de vous faire entendre aujourd’hui par hasard ce morceau plutôt obscur, mais de très belle facture ! Indiscutablement, l’accompagnement à la guitare doit quelque chose à Rocket 88 qu’on a entendu tout à l’heure. Eh oui, ça c’est pour voir si vous suivez…
Rocket 88 datant de 1951 et Come On Let’s Dance se situant encore dans la veine intermédiaire rhythm and blues / rock ‘n’ roll, c’est-à-dire avant la vague purement rock ‘n’ roll de la fin des années cinquante, le Sherlock Holmes du blues que je suis aurait tendance à dater ce morceau de l’année 1952 ou 1953. 
Voilà ce qu’on peut dire sur Van Robinson et Come On Let’s Dance. Bien sûr, si vous savez quelque chose à ce sujet, vous pouvez écrire à Radio Transparence, 20 avenue du général de Gaulle à Foix. Je me ferai un plaisir de faire part aux auditeurs de vos révélations.


10/ Lil’ Ed Williams 
On termine l’émission avec un bluesman toujours vivant, le chanteur guitariste Lil’ Ed. J’ai eu l’occasion de voir Lil’ Ed au festival de Cahors, c’était il y a deux ou trois ans. Ce qui fait rager dans ce genre de concert, c’est que les amateurs de blues viennent voir Lil’ Ed. Sauf que les organisateurs, allez savoir pourquoi, avaient choisi de le faire passer en première partie et qu’il fallait subir en deuxième partie des artistes incolores, inodores et sans saveur, sans aucun rapport avec le jazz ou le blues, thème du festival. Il est arrivé ce qui devait arriver : les amateurs de blues sont partis avant la fin…
Edward Williams, surnommé Lil’ pour little en raison de sa petite taille, est né en 1955 à Chicago. Neveu du guitariste J.B. Hutto, dont nous serons amenés à reparler, comme son demi-frère James qui fait partie de son orchestre, Lil’ Ed est un pur produit, comme son oncle, de la lignée des guitaristes de slide émules d’Elmore James. Homesick James, J. B. Hutto et Hound Dog Taylor sont les représentants les plus connus de ce style. Evidemment, Lil’ Ed fait partie d’une autre génération, plus jeune.
Lil’ Ed forme son premier groupe des Blues Imperials en 1975 mais il lui faut attendre jusqu’en 1986 pour réaliser son premier enregistrement pour la marque Alligator. On écoute un morceau issu du deuxième album paru en 1989, « Chicken, Gravy & Biscuits ». Le morceau s’appelle Walkin’. Les Blues Imperials sont composés de James Pokie Young le demi-frère à la basse, Michael Garrett à la guitare rythmique et Kelly Littletown à la batterie. 
Morceau extrait du deuxième album, « Chicken, Gravy & Biscuits » paru en 1989. Lil’ Ed a sorti depuis sept autres albums, dont le dernier en 2016, « The Big Sound Of… (Lil’ Ed) », tous chez Alligator.
Lil’ Ed c’est du slide, c’est de l’électricité, c’est du rythme, ce sont des riffs à couper le souffle, bref Lil’ Ed c’est du blues qui arrache un maximum. Longue vie à Lil’ Ed Williams pour qu’il continue à nous déverser ses blue notes électrisantes ! « Rollin’ ! »


Vous pouvez écouter les morceaux présentés ici en cliquant sur le titre de la chanson en ROUGE

Vous Pouvez écouter "Hot Ariège" en direct les mercredis a 19h sur Radio Transparence :

https://www.radio-transparence.org/

Merci pour votre visite & Bon Blues !!

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire