HOT ARIEGE
Du swing, des blue notes et du rythme
Avec Bruno Blue Boy et Marc !
Séance 24 B
J. D. Miller (2)
1/ Guitar Gable
Gabriel Perrodin, né en Louisiane, 1937-2017.
Gabriel Perrodin, né en Louisiane, 1937-2017.
Forme un groupe, les Swing Masters. Rejoint par la suite les Musical Kings avec le chanteur King Karl, son frère Fats Perrodin à la basse et Clarence Etienne à la batterie.
Le groupe accompagne fréquemment les musiciens enregistrés par Miller. Exemple : I’m A King Bee, Slim Harpo.
Premier enregistrement, Excello en 1956. En 1958, mésaventure avec le titre This Should Go On Forever : Excello ne publie pas leur version dans un premier temps tandis que la cover version de Rod Bernard éditée par Miller atteint la vingtième place au Billboard. Et quand Excello sort leur version en 1959, elle ne remporte pas de succès.
Guitar Gable et King Karl quittent alors Miller dégoûtés. Gable enregistre pour de petits labels de Louisiane dans les années soixante. Il arrête dans les années quatre-vingt.
2/ Lazy Lester
Lazy Lester, de son vrai nom Leslie Carswell Johnson, est né en 1933 et il vit toujours. Vers 1953 il anime les Rhythm Rockers qui jouent dans des bals du samedi soir. Il rencontre Lightnin’ Slim, le père du swamp blues, en 1956 et il grave quelques faces à ses côtés pour Excello. Il se joint à l’orchestre de Lightnin’ Slim en 1958..
Quand ce dernier se mettait à exhorter son accompagnateur d’un « Blow your harmonica, son ! », le fiston en question a été longtemps Lazy Lester. Ce dernier joue avec Lightnin’ Slim jusqu’en 1963-1964, dans la région de Baton Rouge mais aussi en tournée en Louisiane ou au Texas.
Lazy Lester a commencé à enregistrer sous son nom pour Excello à partir de 1957.
Ils m’appellent paresseux, allez savoir pourquoi ! Peut-être pour son approche quelque peu nonchalante du blues, avec des rythmes lents et cette façon de traîner sur les syllabes qu’on retrouve chez les bluesmen du sud, et plus particulièrement en Louisiane. C’est J. D. Miller qui l’a baptisé ainsi.
En 1958, Lazy Lester réalise son plus grand succès régional, I’m A Lover Not A Fighter. Autre titre qui marche bien : Sugar Coated Love. Plusieurs morceaux de Lazy Lester ont fait l’objet de reprises, y compris dans d’autre styles comme la pop music.
A partir de 1968 Lazy Lester ne joue plus qu’occasionnellement. Il est revenu au blues dans les années soixante dix. Il a recommencé à enregistrer et à se produire dans des festivals, y compris en Europe. C’est comme ça qu’il a pu passer une soirée entière accroché à mon épaule, bourré, lors d’un festival à Cognac il y a quelques années Il est aujourd’hui l’un des derniers bluesmen d’une certaine notoriété encore vivant.
3/ Anna Mae Rogers et Clarence Garlow
Clarence Garlow, chanteur guitariste, né en Louisiane en 1911, mort en 1986. Sa famille s’établit dans le Texas où il passe son adolescence. Il travaille comme facteur et entreprend une carrière professionnelle après une rencontre avec T-Bone Walker.
Vers 1947 il travaille avec divers orchestres et il grave ses premières faces pour une petite marque de Houston, Macy’s. Le morceau Bon Ton Roulet atteint la septième place au Billboard en 1950 : idiome cajun, version locale de « good times roll » le bon temps qui roule ; Louis Jordan 1946 : Let’s The Good Times Roll.
Jusqu’en 1957, tournées au Texas et en Louisiane. Disques pour Feature, Lyric, Lyric, Aladdin, Flair, Folk Star, Goldband. Il est ensuite animateur radio, directeur artistique de Goldband aux côtés d’Eddie Shuler. Par la suite il n’exerce plus d’activité musicale régulière.
Anna Mae Rogers, chanteuse pianiste.
Crowley, 1954.
Anna Mae Rogers, chant et piano, Clarence Garlow guitare, Curtis Babineaux saxo, Shelby Lackey saxo, Bill Parker batterie.
4/ Boogie Jake
Vrai nom Matthew Jacobs, cousin de Little Walter. Né en Louisiane, chanteur guitariste.
Vrai nom Matthew Jacobs, cousin de Little Walter. Né en Louisiane, chanteur guitariste.
Vers 1956, tournée de Little Walter en Louisiane et il prend son cousin dans l’orchestre. Boogie Jake s’établit peu après à Baton Rouge.
Jay Miller l’engage en 1957 pour jouer aux côtés de Slim Harpo. Il est présent sur I’m A King Bee. Il grave ensuite quelques faces sous son nom pour Excello (Early Morning Blues, I Don’t Know Why). Ces titres ne sont pas édités tout de suite, c’est Flyright qui les sortira en 1976.
En 1959, il réalise deux sessions pour Minit, un label de La Nouvelle Orléans. Les droits de la première sont rachetés par Chess.
Dans les années soixante, Boogie Jake renonce à une carrière active. Il réapparaît en 1974, au San Francisco Blues Festival. Il joue ensuite dans les clubs de San Francisco avec une petite formation.
5/ Jimmy Anderson
Vrai nom Jennie Lee Risen. Né en 1934 dans le Mississippi, chanteur harmoniciste.
Vrai nom Jennie Lee Risen. Né en 1934 dans le Mississippi, chanteur harmoniciste.
Peu d’infos. Passé par Baton Rouge, il enregistre une vingtaine de chansons à partir de 1962. Un 45 tours édité par Zynn, marque créée par Miller, avec I Wanna Boogie (A) et Angel Please (B) remporte un succès local.
Jimmy Anderson, chant harmonica, Eugene Dozier & Andrew Taylor guitare, Oscar Jesse Hogan batterie.
A la fin des années soixante, Jimmy Anderson s’établit à Natchez, dans le Mississippi et renonce à à une carrière musicale.
Jimmy Anderson est mort à Natchez en 2013.
6/ Henry Gray
Chanteur pianiste, né en Louisiane en 1925.
Chanteur pianiste, né en Louisiane en 1925.
Première partie de carrière à Chicago où il se fixe en 1946. I côtoie et joue avec Big Maceo, Little Walter, Jimmy Rogers, John Brim, Morris Pejoe. Il grave quelques faces sous son nom pour Chess et est présent comme accompagnateur de nombreux artistes, notamment Jimmy Reed, Bo Diddley.
En 1955-1956, il joue avec Billy Boy Arnold puis il devient le pianiste régulier de Howlin’ Wolf. Il le reste onze ans.
En 1968 il revient en Louisiane, seconde partie de sa carrière. Il joue dans des bars. Il enregistre pour Blue Horizon, Arhoolie, Blues Unlimited.
► Henry Gray- I’m A Lucky Man
Enregistré au début des années 70 à Crowley. « Bluesin’ By The Bayou 14 ».
Henry Gray fait des tournées et enregistre jusque dans les années 2000.
7/ Katie Webster
Chanteuse, pianiste et organiste. Elle est née Kathryn Jewel Thorne en 1936 (ou 1939) dans le Texas et elle est décédée en 1999.
Chanteuse, pianiste et organiste. Elle est née Kathryn Jewel Thorne en 1936 (ou 1939) dans le Texas et elle est décédée en 1999.
Katie Webster se fixe en Louisiane en 1957. Elle réalise son premier enregistrement en 1958 avec le guitariste Ashton Savoy. Après le départ de ce dernier, elle devient pendant quelques années pianiste et organiste de studio. Elle travaille pour les marques Excello et Goldband. Dans le même temps elle dirige son propre groupe et enregistre sous son propre nom entre 1958 et 1961.
On écoute un morceau de 1959, I Feel So Low.
En 1964 Katie Webster part en tournée avec Otis Redding. Par la suite elle se produit essentiellement dans des clubs en Louisiane. Elle a commencé à sortir des albums à partir de 1977, notamment une série pour Alligator dans les années quatre-vingt.
Katie Webster a commencé sa carrière comme pianiste d’accompagnement. Mais c’était une chanteuse qui avait du punch et elle était surnommée la reine du boogie, « the Boogie Queen », notamment pour son jeu de piano.
8/ Honey Boy Allen
Très peu d’infos sur ce chanteur présent sur les compilations consacrées à Jay Miller et à la Louisiane.
Son vrai nom est Allen Pierre. C’est J. D. Miller qui lui a donné son surnom. On lui connaît quatre morceaux enregistrés à Crowley, dans les studios de Miller, sans doute à la fin des années cinquante. Ils n’ont pas été édités sur le coup. Ils sont parus chez Flyright bien plus tard, à partir de 1976.
► Honey Boy Allen - She’s Gone, She’s Gone
Morceau issu du premier volume, intitulé « Tag Along », d’une série de 57 vinyls parue chez Flyright entre 1976 et 1989.
On trouve aujourd’hui les morceaux de Honey Boy Allen sur des compilations de CD consacrées à la Louisiane.
9/ Marcel Dugas & The Entertainers
Peu d’infos. Trois 45 tours parus en 1974, 1976, 1977 chez Blues Unlimited.
► Marcel Dugas & The Entertainers - Bald Headed Woman
Face B du 2e single de 1976 (Face A = you got me runnin’).
Zydeco, mais influence Jimmy Reed manifeste.
10/ Carol Fran
Chanteuse et pianiste, son nom de naissance est Carol Martin. Elle est née en 1933 à Lafayette en Louisiane, la « capitale » du pays cajun, et elle vit toujours. Son nom d’artiste lui vient de celui de son mari Bob François, dont elle n’a gardé que la première syllabe.
Chanteuse et pianiste, son nom de naissance est Carol Martin. Elle est née en 1933 à Lafayette en Louisiane, la « capitale » du pays cajun, et elle vit toujours. Son nom d’artiste lui vient de celui de son mari Bob François, dont elle n’a gardé que la première syllabe.
Elle a commencé à la Nouvelle Orléans. Dans les années cinquante, elle devient populaire dans les bars et les clubs du quartier français. En 1957, elle revient dans le sud est de la Louisiane et elle enregistre pour Miller pendant deux ans. Son premier single paraît dès1957 chez Excello. On en a parlé lors d’une émission précédente.
Carol Fran a sorti trois autres 45 tours chez Excello. Le morceau qu’on va entendre, Knock Knock, est issu du troisième paru en 1959.
Carol Fran a chanté avec des artistes comme Guitar Slim, Nappy Brown, Lee Dorsey, Joe Tex. Elle n’a malheureusement jamais connu de succès.
Après Excello, elle signe chez Lyric, essaie des genres divers ; en 1967, chez Roulette. En 1983, elle se marie avec le guitariste Clarence Hollimon. Depuis elle a sorti des albums avec lui et des albums solo. Clarence Hollimon est mort en 2000.
Carol Fran vit toujours.
Vous pouvez écouter les morceaux présentés ici en cliquant sur le titre de la chanson en ROUGE
Vous Pouvez écouter "Hot Ariège" en direct les mercredis a 19h sur Radio Transparence :
https://www.radio-transparence.org/
Merci pour votre visite & Bon Blues !!
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