mercredi 25 avril 2018

Séance 24 C


HOT ARIEGE
Du swing, des blue notes et du rythme
avec Bruno Blue Boy !
















Séance 24 C


J. D. Miller (3)


On poursuit la saga de J. D. Miller, producteur indépendant dont les studios étaient basés à Crowley en Louisiane et dont l’intérêt pour la musique noire permit le développement du swamp blues, le blues des marais, et au-delà de toute la musique locale, swamp pop, cajun, zydeco.
Au passage, il convient de souligner le rôle essentiel qu’ont joué les indépendants, les « indies », dans le blues d’après guerre et le rock ‘n’ roll. On appelle « indépendantes » les firmes de petite taille apparues à la fin des années quarante pour les premières, face aux géants de l’industrie du disque, les « majors » : Decca, Mercury, RCA/Victor, Columbia, Capitol, MGM et Paramount/ABC. 
Le contrat type chez les majors avait une durée de cinq ans. C’est le temps qu’il fallait pour lancer un chanteur, lui faire obtenir des succès et récolter les bénéfices. L’opération était réussie si la firme parvenait à vendre quelques centaines de milliers de disques du chanteur en question.
Rien de tel pour les indépendants, qui parfois n’enregistraient que quelques morceaux d’un chanteur et, compte tenu qu’ils n’avaient pas de grosse machine commerciale ou technique à faire tourner, la vente de quelques milliers de disques leur permettaient de rentrer dans leurs fonds. Au milieu des années cinquante, le nombre des firmes a explosé aux Etats-Unis. Beaucoup ont eu une durée de vie limitée. 
Le point essentiel, c’est que certains des producteurs indépendants – certains, pas tous – ne partageaient pas le mépris artistique des grandes firmes pour le blues (et plus tard le rock ‘n’ roll) et avaient en fait une véritable passion pour cette musique qui les a poussé à enregistrer autre chose que la soupe déversée par les majors. On peut même ajouter que parmi ces indépendants ceux qui ont réussi à percer sont ceux qui aimaient le rhythm and blues et le blues et qui ont enregistré cette musique avant de se lancer dans l’aventure du rock ‘n’ roll. 
Le cas typique est évidemment celui de la maison Sun à Memphis et de son producteur Sam Phillips auquel nous avons consacré plusieurs émissions, mais il y en a d’autres et notamment J. D. Miller en Louisiane. Nous avons commencé à évoquer la production de Miller concernant le blues la semaine dernière avec Marc et nous continuerons à parler de cette production au cours d’une prochaine émission avec lui.
Aujourd’hui nous allons nous intéresser à d’autres aspects de la production de Jay Miller, avec du rock ‘n’ roll et du zydeco, mais sans oublier le blues bien sûr. D’ailleurs on va commencer par là, avec un bluesman, Sylvester Buckley.  
  

1/ Sylvester Buckley
On écoute sans plus tarder un morceau de Sylvester Buckley intitulé I’m Getting Tired. 
Sylvester Buckley - I’m Getting Tired
Sylvester Buckley, né en 1936 à Washington, décédé en 1995, est l’un des artistes les moins connus qu’ait enregistré J. D. Miller. 
I’m Getting Tired est tiré d’une séance de 1962, à Crowley bien sûr où était situé le studio de Miller. Sylvester Buckley est au chant et à l’harmonica, Silas Hogan et Isaiah Chatman à la guitare et Russell Hayney à la batterie. 
Parmi ces artistes, celui qui est connu est Silas Hogan, dont on a parlé avec marc la semaine dernière. En première partie de la séance, les morceaux ont été enregistrés sous le nom de Silas Hogan, avec Sylvester Buckley à l’harmonica, et en fin de partie trois morceaux ont été enregistrés sous le nom de Sylvester Buckley : She Treats Me So Evil, Mumblin’ Blues et I’m Getting Tired.
Voilà, on n’en sait pas beaucoup plus sur Sylvester Buckley, dont le style est fortement influencé par Jimmy Reed, comme c’est souvent le cas dans le swamp blues, mais je trouve que Buckley s’en tire remarquablement bien dans le genre.


2/ Warren Storm
Et nous allons passer à présent au rock ‘n ‘roll avec un chanteur, guitariste et  batteur que nous connaissons déjà. Il s’agit de Warren Storm, surnommé « The godfather of the swamp pop », le parrain de la swamp pop. Le vrai nom de Warren Storm est Warren Schexnider. Il est né en 1937, en Louisiane. Son père était un musicien cajun qui a joué avec des groupes importants comme les Rayne-Bo Ramblers et les Happy Fats, et c’est lui qui lui a appris la guitare et la batterie.
Le cas de Warren Storm est tout à fait caractéristique.  Les qualités de Warren Storm lui permettaient de toute évidence de faire une brillante carrière dans le rock ‘n’ roll. S’il n’en a rien été, c’est juste une question de contrat, de label, de manque de promotion, de domination de certaines firmes, de choix de l’industrie du disque. Warren Storm ne s’est sans doute pas trouvé au bon endroit au bon moment.
Il a formé son premier groupe de rock ‘n’ roll en 1956. C’est pour J. D. Miller qu’il a commencé à enregistrer en 1958 et il décroche immédiatement un hit classé au Top 100, Mama Mama Mama. Par la suite Warren Storm enregistre pour de nombreux labels. 
On écoute un morceau de 1959, Troubles, Troubles, édité par Nasco, une filiale d’Excello, LA firme du swamp blues et de la swamp pop, basée à Nashville. 
On trouve ce morceau sur un vinyl dont le titre est « Tag Along », premier volume d’une série intitulée « The Legendary Jay Miller Sessions », publiée en 1976 par Flyright. 
Au début des années soixante Warren Storm forme un groupe, les Shondells, avec lequel il va se produire et enregistrer jusqu’en 1970 environ. Les Shondells auront deux hits régionaux. Warren Storm retrouvera une certaine popularité vers 2000 avec un autre groupe.
Certains estiment que son surnom de « parrain de la swamp pop » n’est pas vraiment fondé car d’autres artistes du genre ont commencé à jouer en même temps que lui. En tout état de cause une chose est sûre à mon sens : c’est bien Warren Storm qui était le meilleur du genre à l’époque. Et par ailleurs ses talents de batteur ont été très appréciés lorsqu’il accompagnait d’autres musiciens, dans tous les genres, y compris le blues, pour les enregistrements de J. D. Miller.


3Wonder Boy Travis
Et le blues, on y revient avec Wonder Boy Travis. Que sait-on de ce wonder bluesman ? Il s’appelle en fait Travis Phillips et il a attiré l’attention de Jay Miller en 1959 alors qu’il était membre de l’orchestre de Clifton Chenier, le roi du zydeco. Miller était en train d’enregistrer la formation de Chenier et ce dernier, pour laisser sa gorge se reposer, a laissé Travis chanter quelques couplets. Il a dû se montrer convaincant puisque c’est ce qui a donné l’idée à Miller d’enregistrer quelques morceaux sous le nom de Travis, baptisé pour l’occasion Wonder Boy. Les morceaux seront édités plus tard par Flyright en 1974.
On écoute un de ces morceaux intitulé You Know Yeah.   
Wonder Boy Travis - You Know Yeah
Ce morceau figure sur le CD volume 10 de la série « Rhythm ‘n’ Bluesin’ by the Bayou », volume sous-titré « Mad Dogs, Sweet Daddies & Pretty Babies », publié par Ace.
Bruce Bastin, qui travaillait pour différents labels, notamment Flyright, et qui a écrit le livret qui accompagne le volume 10 de la série, précise que Wonder Boy Travis n’a réalisé qu’une seule séance pour Miller et qu’il l’a lui même fait enregistrer pour le label Jox basé à San Antonio au Texas. Ces morceaux ont été édités plus tard par Paramount.


4/ Peto Marlowe
On alterne blues et rock ‘n’ roll, retour au rock ‘n’ roll donc, avec Peto Marlowe, né Joseph Peter Bergeron, un nom de Louisiane bien français comme on en trouve là-bas. Peto avait sept sœurs et sept frères et l’un des ses frères Nelson jouait dans un orchestre à cordes, un string band, les Salty Dogs. 
En 1957, les deux frères chopent le virus du rock ‘n’ roll et ils forment un groupe, Peto Marlowe & the Rhythm Kings. Peto Marlowe chantait, Nelson Bergeron tenait la guitare, Richard Parsons la guitare électrique, Earl McFarland la basse, Donald Wilson la mandoline et Pee Wee Mier la batterie. Ils arrivent à décrocher une séance d’enregistrement avec Miller à Crowley. Miller a reconnu le talent du groupe et il les a invités à d’autres séances. 
On écoute un morceau intitulé Rock And Roll Beat. On ne sait pas en fait si le morceau a été enregistré avec Peto Marlowe et son groupe ou bien si ce dernier était entouré par des musiciens de studio. Il paraît que Peto Marlowe lui-même ne s’en souvient plus !
On trouve ce morceau sur le CD volume 5 de la série « Boppin’ By the Bayou » éditée par Ace. Je précise que c’est « Boppin’ » pour le rock ‘n’ roll et « Bluesin’ » ou « Rhythm ‘n’ Bluesin’ » pour le blues. Le volume 5 est sous-titré « More Dynamite ».
Malgré tout son talent, Peto Marlowe n’a pas décroché de hit. Et puis ils étaient très jeunes ! Les Rhythm Kings ont bossé jusqu’en 1961 et Peto est parti faire son service militaire. A son retour il n’a pas pris le chemin des studios d’enregistrement, il s’est fait DJ pour une station radio de Lafayette, la capitale de la région des cajuns.


5/ Clifton Chenier
Bon, comme il n’y a pas que le blues et le rock ‘n’ roll dans les enregistrements de Jay Miller, je vous propose maintenant un peu de zydeco. Le zydeco est un genre de musique de Louisiane qui mélange la musique cajun proprement dite, celle des descendants des français déportés en Louisiane à la suite du Grand Dérangement au XVIIIème siècle, avec le blues et le rhythm and blues. Et pour aborder le zydeco produit par Miller, je vais sortir immédiatement la grosse artillerie avec le roi incontesté du zydeco, le chanteur accordéoniste Clifton Chenier, dont on a déjà parlé dans Hot Ariège.
Je ne vais pas retracer la ici la glorieuse carrière de Clifton Chenier qui a tellement œuvré pour populariser le zydeco. Je vais juste dire qu’il a commencé à enregistrer en 1954 et qu’il ne décrochera un succès qu’à partir de 1963 et que ces neuf années ont été pour lui neuf années de galère passées sur les routes du sud, de ville en ville, avec sa formation, en essayant de décrocher des contrats.
Sa relation avec Miller est d’ailleurs tout à fait éclairante. Miller a cru en lui, tout de suite. C’est attesté par une lettre de 1959 adressée à Ernie Young, le directeur de la marque Excello publiée dans le livret du dixième volume de la série Rhythm ‘n’ Bluesin’ by the Bayou que j’ai évoqué à propos de Wonder Boy Travis. Dans cette lettre, Miller dit à Young qu’il lui envoie une cassette avec du bon blues – c’est le terme qu’il emploie, il ne parle pas de zydeco – et il lui demande de sortir un disque le plus rapidement possible. Malheureusement pour Clifton Chenier, ce ne sera pas le cas. Miller a alors édité les morceaux de Clifton Chenier sur son propre label, Zynn.
On écoute un morceau devenu un grand classique du zydeco, Hey Ma Ma. 
Ce morceau est disponible sur le CD de la série « Rhythm ‘n’ Bluesin’ by the Bayou » sous-titré « Mad Dogs, Sweet Daddies & Pretty Babies ». C’est le volume 10 de la série.
L’orchestre de Clifton Chenier a compris des artistes importants. Je citerais Lonesome Sundown, guitariste évoqué par Marc la semaine dernière, l’excellent guitariste texan Phillip Walker dont on parlera bientôt, le pianiste Elmore Nixon et beaucoup d’autres.
Après avoir beaucoup galéré, Chenier réussira finalement à percer grâce au producteur Chris Strachwitz qui a réussi à le promouvoir et à lui faire vendre des disques dans le monde entier. Avec Marc nous consacrerons une séance à Chris Strachwitz et à la marque Arhoolie.


6/ Tommy Todd
Retour au rock ‘n’ roll à présent avec un chanteur dont on a déjà parlé dans Hot Ariège,  Tommy Todd. De son vrai nom Clifford Trahan, Tommy Todd est né en 1938 en Louisiane et il est mort en 2016. Il a enregistré des styles divers sous des noms divers, le plus connu étant celui de Pee Wee Trahan. 
Tommy Todd a beaucoup enregistré dans les années cinquante et soixante dans les studios du producteur J.D. Miller à Crowley. On écoute un morceau de 1958, Bop And Rock Tonight. 
Tommy Todd a enregistré du rockabilly et de la country. A noter qu’il a pris le pseudonyme de Johnny Rebel pour enregistrer des morceaux à caractère raciste, ce qu’il faut bien dénoncer ici. Triste reflet de l’Amérique des années cinquante ! Je trouve assez incroyable qu’un producteur comme Miller qui a consacré une partie de sa vie à faire la promotion d’artistes noirs se soit laissé aller à éditer de telles cochonneries ! Voilà, c’est dit.


7/ Ramblin’ Hi Harris
On revient au blues avec un artiste enregistré par Miller dont on ne sait rien, absolument rien, sans doute parce que Miller a créé le nom d’artiste pour la circonstance et qu’aucune suite n’a été donnée aux enregistrements.
Il s’agit de Ramblin’ Hi Harris qui a enregistré trois morceaux à Crowley pour J. D. Miller. L’un d’eux édité par Flyright en 1977 est présent sur notre série à présent bien connue « Bluesin’ by the Bayou », chez Ace. Le morceau s’appelle Early One Morning. Il figure sur le volume 14 de la série, sous-titré « I’m Not Jiving ». 
Le morceau est intéressant. Alors qu’en général les artistes de Miller utilisent ce qu’on peut appeler la formule Jimmy Reed (structure boogie, rythme martelé, voix lancinante), ici c’est différent. On a affaire à une structure de Chicago classique sur le modèle hérité de Robert Johnson, le modèle « Dust my broom »  qui a fait la fortune d’Elmore James, traitée de façon moderne pour l’époque, c’est-à-dire se rapprochant du rock ‘n’ roll avec un tempo accéléré et une voix ni plaintive ni écorchée, mais autoritaire.
On ne sait pas qui était Ramblin’ Hi Harris, mais ce qu’on peut dire c’est qu’il était excellent !


8/ Nathan Abshire
On va se remettre un petit coup de cajun avec le chanteur accordéoniste Nathan Abshire, né en 1913 et mort en 1981. Nathan Abshire a appris l’accordéon à l’âge de six ans et il a commencé à jouer en public à huit ans. 
Il réalise ses premiers enregistrements en 1935, en tant que membre des Rayne-Bo Ramblers dirigés par le leader historique Happy Fats Leblanc, farouche défenseur de la langue française. Nathan Abshire est une grande figure de la musique cajun traditionnelle. C’est le principal artisan dans les années quarante du grand retour de l’accordéon, qui avait fortement reculé dans les années trente dans la musique cajun au profit du violon sous la poussée de l’influence de la country music.
C’est en 1949 que Nathan Abshire enregistre son morceau le plus connu, Pine Grove Blues et par la suite sa formation portera le nom des Pine Grove Boys. 
On écoute Nathan Abshire dans une version cajun du blues d’Arthur Big Boy Crudup, That’s All Right Mama, dont la reprise par Elvis Presley en 1954 avait été l’élément déclencheur de la vogue du rockabilly. Comme quoi on est bien ici, en Louisiane, à la jonction de toutes les influences musicales.
Ce n’est pas Nathan Abshire qui chante sur cette chanson, mais Robert Bertrand. Ce morceau est resté inédit jusqu’en 2012. Il a été publié par Ace dans la série que j’utilise abondamment pour cette émission « Boppin’ by the Bayou ». Il figure sur le tout premier volume de la série, de ce fait sans sous-titre.


9/ Al Ferrier
Après la musique cajun, c’est le rock ‘n’ roll qui revient. Nous allons parler du chanteur guitariste Al Ferrier. Alfous Glenn , Al pour les intimes, Ferrier est né en Louisiane en 1934, il est mort en 2015.
Al Ferrier n’est pas une découverte de Jay Miller. Sa première cassette de démonstration, il l’a envoyée à Eddie Shuler, le producteur du label Goldband. Et c’est sur ce label, Goldband, que paraissent ses premiers morceaux, notamment No No Baby, en 1956. A noter qu’Al Ferrier avait composé sa formation, les Boppin’ Hillbillies, avec ses deux frères, Warren et Brian.
Mais J. D. Miller a enregistré Al Ferrier dès 1957. Comme quoi il était prêt aussi à donner un coup de pouce à des artistes locaux découverts par Shuler. On écoute un morceau de 1960,  She Left Me, que Miller a édité sous son propre label, Zynn.
Al Ferrier a enregistré abondamment, pour de nombreux labels, jusque dans les années quatre-vingt.
Quand on a demandé à Eddie Shuler pourquoi Ferrier avec son talent n’avait pas réussi à faire une carrière de premier plan comme certains autres rockers, il a répondu après un instant de réflexion : sans doute parce qu’il n’était pas prêt à faire de longues tournées loin de la Louisiane pour assurer la promotion de ses disques.
On peut ajouter que Ferrier n’a sans doute également pas su saisir certaines occasions. Elvis Presley aurait souhaité enregistrer Let’s Go Boppin’ Tonight que Ferrier avait sorti en 1958. Al Ferrier n’a pas donné son accord. Il a reconnu plus tard avoir fait une grosse erreur.
C’est la vie. Il n’en reste pas moins qu’Al Ferrier était un excellent interprète de rockabilly et que Jay Miller l'avait bien compris.


10/ Merton Thibodeaux 
Nous revenons à la musique cajun avec le chanteur bassiste pianiste compositeur Merton Thibodeaux. Merton fait partie d’une famille illustre dans le domaine de la musique cajun, la famille Thibodeaux ; son père en particulier était un violoniste connu.
Merton a commencé en tant que musicien de studio pour Miller en jouant de la basse sur des morceaux de musique country. Il est ensuite devenu un pianiste régulier des studios de Crowley.  Miller lui a fait aussi enregistrer des morceaux sous le nom de Merton Lee mais ces morceaux n’ont pas été édités et il a fallu attendre notre série Boppin’ by the Bayou éditée par le label Ace pour avoir le plaisir de les entendre.
On écoute un morceau typiquement cajun, Big Basile.
Merton Thibodeaux - Big Basile
Quand on écoute ce genre de chanson, il suffit de fermer les yeux et on peut facilement imaginer un crocodile sortant une tête du fond du marais. C’est le charme de la Louisiane !
Merton Thibodeaux a continuer à jouer jusque dans les années quatre-vingt, notamment dans l’orchestre du légendaire Happy Fats.


11/ Doug Charles
Rock ‘n’ roll encore avec le guitariste Doug Charles. Son vrai nom : Charles Douglas Ardoin, né en 1940 en Louisiane bien sûr. C’est à 15 ans qu’il forme son groupe, les Boogie Kings avec ses potes Harris et Bert Miller.   
Ils réalisent leur premier disque en 1958, Southland, pour un label local Jin. Peu après Miller fait enregistrer Doug et les Boogie Kings à Crowley.
On écoute un morceau de 1958, Talk To Your Daughter, qu’ils ont enregistré par la suite à plusieurs reprises tantôt sous le nom de Mrs Smith, tantôt sous celui de Talk To Your Daughter. 
Doug Charles & The Boogie Kings - Talk To Your Daughter
A noter que ce n’est pas Doug Charles qui chante, mais un guitariste, Skip Morris, connu également sous le nom de Skip Stewart.
Doug Charles a quitté les Boogie Kings en 1964 pour aller bosser comme physicien pour la NASA à Houston. Il a repris du service à la tête des Boogie Kings en 2010 pendant deux ou trois ans.


12/ Joe Johnson
Du blues avec Joe Johnson. On écoute un morceau enregistré par Miller pour Excello qui n’a pas été édité sur le coup : We Gonna Rub.
Morceau édité par Ace dans une compilation de 1998 intitulée « Genuine Excello R&B » où figurent deux morceaux de Joe Johnson


Vous pouvez écouter les morceaux présentés ici en cliquant sur le titre de la chanson en ROUGE

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https://www.radio-transparence.org/

Merci pour votre visite & Bon Blues !!

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