HOT ARIEGE
Du swing, des blue notes et du rythme
Avec Bruno Blue Boy !
Séance 13 C
1 heure de blues, de rhythm and blues, de country et de rock ‘n’ roll.
Une sélection des morceaux diffusés depuis le démarrage de l’émission en septembre dernier.
1/ John Lee HOOKER
On commence tout de suite avec Shake It Baby, de John Lee Hooker dans la version « historique » enregistrée à Hambourg, lors de la première tournée de l’American Folk Blues Festival en 1962, avec T-Bone Walker au piano, Willie Dixon à la contrebasse et Jump Jackson à la batterie.
2/ Elmore JAMES
On enchaîne avec l’une des pièces les plus magnifiques de l’histoire du blues : Dust My Broom, un morceau de Robert Johnson interprété ici par Elmore James. Elmore James a enregistré de très nombreuses versions de ce morceau, avec lequel il avait remporté un succès en 1951 : la neuvième place au hit-parade.
On écoute une version du début des années soixante. Cette version est tout simplement grandiose
► Elmore James - Dust My Broom
► Elmore James - Dust My Broom
3/ Clifton CHENIER
Et voici du zydeco à présent !
On écoute Tu Le Ton Son Ton, enregistré par le chanteur accordéoniste Clifton Chenier en 1970 à Houston avec son frère Cleveland au rubboard, Robert Peter à la batterie, Joe Morris à la basse et Antoine Victor à la guitare.
4/ Robert JOHNSON
J’ai évoqué Robert Johnson, créateur du classique Dust My Broom, I’ll Believe I’ll Dust My Broom en fait pour le titre original, bluesman de légende et de mystère dont on raconte qu’il aurait vendu son âme au diable une nuit à un certain carrefour…
On écoute un morceau issu de la seconde séance d’enregistrement réalisée par Robert Johnson à Dallas en 1937, Rambling On My Mind.
5/ Fats DOMINO
Décédé le 24 octobre dernier. Immense tristesse.
Fats Domino a collectionné les succès qui sont devenus des standards du rock ‘n’ roll. The Fat Man a fait partie des premiers morceaux qu’il a enregistré en 1949. Le morceau a été un immense succès commercial qui a rapidement atteint le million d’exemplaires vendus et qui a fait décoller la marque locale Imperial.
On écoute le roi incontesté du piano de la Nouvelle Orléans.
6/ Lightnin’ HOPKINS
Sam Lightnin’ Hopkins, chanteur guitariste du Texas, est peut-être encore l’artiste le plus populaire parmi les amateurs de blues en France. En tout cas il l’était il y a une douzaine d’années selon la revue spécialisée Soul Bag.
On l’écoute ici dans un boogie rapide intitule Tap Dance Boogie enregistré à Houston en 1951.
Le tapement régulier que l’on entend et qui imprime le rythme est produit par une capsule de bouteille de soda fixée sous la semelle de la chaussure de Lightnin’ qui bat la mesure sur une planchette en bois !
Petite astuce, gros effets : c’est aussi ça le blues. Big Bill Broonzy racontait qu’il avait fabriqué son premier violon avec des boîtes de cigares !
7/ Sister Rosetta THARPE
Sister Rosetta Tharpe a été une immense star du gospel. Personnellement je la considère comme LA reine du gospel.
On écoute un classique du genre intitulé Strange Things Happen Every Day, enregistré en 1944 et paru en 1945, qui permet d’entendre le fantastique jeu de guitare de Sister Rosetta Tharpe.
8/ Barbecue BOB
Voici maintenant un guitariste de blues qui était très populaire dans la région d’Atlanta dans les années vingt, trente. Barbecue Bob a commencé à enregistrer en 1927 pour Columbia et il a gravé près d’une soixantaine de titres entre 1927 et 1931.
Poor Boy A Long Ways From Home est l’un de ses premiers enregistrements. On l’écoute.
9/ Chuck BERRY
L’année 2017 aura été une année terrible pour le rock ‘n’ roll. Je ne pense pas à la disparition de Johnny qui a ému la France entière, mais plutôt à celle de deux immenses légendes mondiales qui ont marqué l’histoire. J’ai déjà parlé du pianiste, Fats Domino ; pour être complet il faut parler du guitariste, Chuck Berry, décédé le 18 mars dernier.
Charlie Gillett a écrit que Chuck Berry était le personnage le plus important de l’histoire du rock ‘n’ roll. C’est incontestable. Il est l’inventeur d’un style à l’efficacité inégalée. Il est l’auteur de la plus impressionnante collection de standards de l’histoire, peut-être toutes musiques confondues. Il est celui qui a été le plus repris, copié, recopié, imité, reproduit. Il est le trait d’union parfait entre le blues de Chicago et le rock ‘n’ roll. Il est l’auteur des tubes qui ont servi de rampe de lancement pour les Beatles et les Rolling Stones et donc pour toute la rock / pop music. Et ceux qui l’ont vu faire sur scène le duck walk, cette espèce de pas de canard sautillant, sur Sweet Little Sixteen ou Johnny B. Goode, ne l’oublieront jamais.
On écoute l’un de ses succès, un morceau plutôt atypique dans son répertoire, Memphis Tennessee, enregistré en 1959.
10/ Johnny CASH
Johnny Cash est une immense vedette de la country music. Ce chanteur issu de la maison Sun à Memphis est sans doute celui qui a le plus fait pour sortir la country de son ghetto. Sa collaboration avec Bob Dylan en 1964 a joué un grand rôle pour le lien entre country et pop music.
C’est en 1965 que sort un album intitulé « Orange Blossom Special », le titre portant le nom de l’album étant paru en single un peu avant. Il s’agit d’une reprise d’un succès country de 1939 dans le genre bluegrass des frères Rouse. Le titre évoque un train qui circule le long des côtes de la Floride.
Voici la version de Johnny Cash, Orange Blossom Special, avec notamment Charlie McCoy à l’harmonica et Boots Randolph au saxo ténor.
11/ Papa George LIGHTFOOT
Le thème de l’imitation du train est un grand classique du blues et de la country depuis les origines. On reste sur ce thème mais on revient au blues à présent avec le chanteur harmoniciste du Mississippi Papa George Lightfoot.
On écoute l’un de ses morceaux les plus connus, Mean Ol’ Train, paru chez Imperial en 1954.
12/ Little Willie LITTLEFIELD
Parmi les sommets du rhythm and blues, il y a les morceaux de Louis Jordan, Big Joe Turner, Wynonie Harris et le pianiste Little Willie Littlefield.
Sa version originale de Kansas City, un morceau dont les origines plongent dans les années trente – on en reparlera au cours d’une prochaine émission – est devenue l’un des plus grands standards de l’histoire du rhythm and blues et du rock ‘n’ roll.
On écoute cette version. Little Willie Littlefield est au chant et au piano, Tiny Mitchell à la guitare, Maxwell Davis au saxo ténor, Jewell Grant au saxo alto, Ralph Hamilton au saxo baryton et Jesse Sailes à la batterie.
13/ Magic SLIM
Magic Slim fait partie des rares musiciens à avoir assuré la continuité du blues au plus haut niveau à partir des années soixante dix, alors que les grandes figures d’après-guerre disparaissaient les unes après les autres : Elmore James en 1963, Sonny Boy Williamson en 1965, Little Walter en 1968, T-Bone Walker en 1975, Jimmy Reed en 1976, Lightnin’ Hopkins en 1982, Muddy Waters en 1983…
On écoute un morceau enregistré à Paris, le 19 novembre 1978, Highway Is My Home. Magic Slim, au chant et à la guitare, est entouré de Fred Below à la batterie, de Nick Holt son frère à la basse et de Alabama Pettis Jr, seconde guitare.
14/ Larry WILLIAMS
Larry Williams fait partie du gratin du rock ‘n’ roll noir et il est injustement méconnu. Des morceaux comme Short Fat Fannie ou Bony Moronie sont pourtant des grands classiques.
On écoute un morceau des années cinquante inédit à l’époque, édité par Ace en 2004, Baby’s Crazy.
15/ Howlin’ WOLF
Le Loup Hurlant s’appelait de son vrai nom Chester Burnett. C’était l’un des géants du blues de Chicago, auteur d’un grand nombre de standards comme Spoonful, Wang Dang Doodle, The Red Rooster…
On écoute Shake For Me, enregistré pour Chess à Chicago en 1961, avec Johnny Jones au piano, Hubert Sumlin à la guitare, Willie Dixon à la basse et Sammy Lay à la batterie.
16/ ECHO VALLEY BOYS
Les Echo Valley Boys sont un groupe de rockabilly très peu connu, dont le leader s’appelait Bill Browning.
.Ils ont enregistré une vingtaine de titres entre 1957 et 1960. On écoute l’un d’eux, celui qui est le plus connu. Il s’agit de Washing Machine Boogie,
17/ Little WALTER
Little Walter est le grand innovateur, maître de l’harmonica amplifié de l’après-guerre, pilier du blues de Chicago dans ses grandes heures des années cinquante.
On écoute My Babe, Little Walter est entouré de Robert Lockwood Jr et Leonard Caston aux guitares, Willie Dixon à la contrebasse et Fred Below à la batterie.
18/ Otis REDDING
.Un peu de soul avec Otis Redding.
On écoute sa dernière chanson, peut-être la plus connue, qu’Otis Redding n’avait pas eu le temps d’achever – un sifflotement remplace le couplet final qu’il n’avait pas encore écrit – (Sittin’ On) The Dock On The Bay.
(Sittin’ On) The Dock On The Bay, Otis Redding, 1967. J’espère que vous n’avez pas manqué le bruit des vagues et le cri de la mouette.
19/ Otis RUSH
Otis Rush enregistre ses premiers morceaux pour la petite marque Cobra et décroche un hit en 1956 avec I Can’t Quit You Baby. La vingtaine de morceaux qu’il enregistre pour Cobra sont tous très réussis.
On écoute l’un d’eux, My Baby Is A Good’Un,
20/ Louis JORDAN
Louis Jordan a mis au point un style de rhythm and blues incroyablement efficace, à base de jump blues et de boogie. Il est l’auteur d’une dizaine de morceaux, comme Caldonia Boogie, Keep-A-Knockin’, Let The Good Times Roll, qui sont devenus des standards du blues et du rock ‘n’ roll.
On écoute l’un d’eux : Choo Choo Ch’ Boogie, un morceau de Louis Jordan and his Tympany Five, enregistré à Los Angeles en 1946, avec Aaron Izenhall à la trompette, Josh Jackson au saxo ténor, Wild Bill Davis au piano, Carl Hogan à la guitare électrique, Jesse Simpkins à la basse et Eddie Boyd à la batterie (à ne pas confondre avec un autre Eddie Boyd, pianiste de Chicago).
Vous pouvez écouter les morceaux présentés ici en cliquant sur le titre de la chanson en ROUGE
Vous Pouvez écouter "Hot Ariège" en direct les mercredis a 19h sur Radio Transparence :
https://www.radio-transparence.org/
Merci pour votre visite & Bon Blues !!
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire