HOT ARIEGE
Du swing, des blue notes et du rythme
Avec Bruno Blue Boy !
Séance 49
1/ Robert Petway
Chanteur guitariste dont les dates de naissance et de décès ne sont pas connues avec exactitude. Il pourrait être né en 1902 ou 1907. On ne sait pas non plus où. Beaucoup ont pensé que c’était dans le Mississippi vu son style et que cela devait être dans le même coin que son grand pote Tommy McClennan car ils ont été inséparables très tôt. Des chercheurs ont contesté cette hypothèse et Robert Petway pourrait aussi être né en Alabama, ce qui paraît un peu étonnant. Bon, la vérité, c’est qu’on n’en sait rien.
Ce qu’on sait, c’est que Robert Petway est l’auteur de seize titres, dont le fameux Catfish Blues enregistré en 1941. Catfish Blues est devenu l’un des plus grands classiques du blues de Chicago, notamment en raison de la version de Muddy Waters sous le nom de Rollin ‘ Stone. Il faut rappeler que c’est de là que les Rolling Stones tirent leur nom.
Robert Petway était un musicien itinérant. Il jouait dans les fêtes, les bars, les roadhouses (relais routiers). Il a gagné Chicago et c’est là qu’il a enregistré deux sessions pour Bluebird, la grande marque de l’époque, celle de Big Bill Broonzy, Tampa Red, Big Maceo, Washboard Sam : la première le 28 mars 1941, la seconde le 20 février 1942. A chaque fois il a gravé huit titres qui ont donné lieu à quatre 78 tours de deux morceaux.
On écoute un morceau de la deuxième session, Boogie Woogie Woman.
Robert Petway au chant et à la guitare est probablement accompagné par Alfred Elkins à la contrebasse.
On trouve les titres de Petway sur diverses compilations ou par exemple sur le CD « Tommy McClennan & Robert Petway, Cotton Pickin’ Blues » de la marque anglaise Acrobat.
On ne sait pas ce qu’est devenu Robert Petway après ses enregistrements de 1942. La date de sa mort est également controversée. La date la plus couramment retenue est 1978 mais certains chercheurs la contestent.
Robert Petway reste un exemple, une illustration magnifique du blues du Delta, avec une voix gutturale incroyable.
2/ Shy Guy Douglas, 1917-1984
Chanteur harmoniciste né dans le Tennessee, son vrai nom est Thomas Douglas. C’est en fait un très bon harmoniciste qui n’a pas obtenu de notoriété nationale mais qui a animé la scène du blues de Nashville pendant de longues années. Il faut dire que Nashville est la capitale de la country music et qu’il n’y avait pas énormément de place pour le blues à l’époque.
Le premier 78 tours de Shy Guy Douglas date de 1950, Raid On Cedar Street, paru chez MGM. Le second paraît en 1954 chez une petite marque, Shane ; le troisième en 1956, chez Calvert, résolument orienté vers le public du rock ‘n’ roll avec un morceau intitulé Let’s Rock And Roll, on ne peut pas faire plus explicite. En réalité, c’est du blues pur jus et la démarche n’a pas abouti.
En 1962/1963, Shy Guy Douglas sort un 45 tours chez Sur-Speed Records puis un second chez Todd, un label de Nashville. C’est la face A de ce dernier 45 tours qu’on va écouter, Monkey Doin’ Woman.
Ce morceau est tiré d’une compilation publiée par le label hollandais Black Magic Records en 2004 intitulée « Shy Guy Douglas, Stone Doin’ Alright ».
Après 1963, Shy Guy Douglas a enregistré quelques 45 tours sur des marques diverses jusqu’à la fin des années soixante.
Je recommande aux amateurs la compilation de Black Magic que j’ai citée. A noter également que le label américain Snailworx a sorti en 2006 une autre compilation intitulée « Midnight Sou l » avec quinze autres morceaux que ceux de Black Magic.
3/ Stonewall Jackson
Chanteur de country music né en 1932 en Caroline du Nord. Stonewall, ça veut dire mur de pierre, mais ce n’est pas un surnom pour notre chanteur : ce vrai prénom lui a été donné en l’honneur d’un général sudiste de la guerre de sécession, Thomas Jonathan Jackson, qui lui était surnommé « Stonewall ».
Stonewall Jackson passe au Grand Ole Opry, le spectacle hebdomadaire de country de Nashville radiodiffusé puis télévisé, avant de signer pour Columbia Records en 1958. Dès la première année il obtient des succès : un numéro 2 au Billboard avec Life To Go, puis l’année suivante un numéro 1 avec Waterloo.
Waterloo, c’était la face A du 45 tours. On écoute la face B, Smoke Along The Track.
Morceau enregistré en 1959 pour Columbia.
Stonewall Jackson retrouve la première place du Billboard en 1964 avec Don’t Be Angry. Entre 1958 et 1971, il aura placé en tout 35 morceaux dans le top 40 du Billboard, ce qui en fait une des stars incontestables de la country music.
A noter que Stonewall Jackson a intenté en 2006 un procès contre le Grand Ole Opry pour discrimination. Il s’est plaint d’avoir été écarté de la scène en raison de ses cheveux gris, le producteur du spectacle préférant faire passer des jeunes. Ce procès s’est terminé par un arrangement entre les deux parties dont les étatsuniens sont coutumiers. S’il y a eu transaction, on n’en connaît pas le montant.
4/ Sonny Boy Williamson, 1901-1965
Je vous propose d’écouter à présent un morceau de celui que Jean-Claude Arnaudon qualifie dans son Dictionnaire du Blues de plus grand de tous les harmonicistes de blues, Sonny Boy Williamson, Rice Miller de son vrai nom
Sonny Boy Williamson n°2 a connu deux périodes dans sa vie : la première dans le sud où dans les années trente, quarante, il a joué avec Robert Johnson, Howlin’ Wolf, Robert Nighthawk et d’autres. Il animait aussi une émission de radio ; la seconde à Chicago à partir des années cinquante. Le contrat qu’il signe avec Chess lui permet d’être entouré des meilleurs musiciens. Il produit alors une collection de véritables chefs d’œuvre.
Voici Don’t Start Me To Talkin’, enregistré chez Chess en 1955 avec Sonny Boy Williamson au chant et à l’harmonica, Muddy Waters et Jimmy Rogers à la guitare, Otis Spann au piano et Fred Below à la batterie.
Le critique Gérard Hertzhaft parle de perfection à propos de Don’t Start Me To Talkin’, comme pour les chefs d’œuvre que Sonny Boy Williamson a enregistrés à la même époque tels que Help Me, Bring It On Home, Checkin’ Upon My Baby et au moins une dizaine d’autres. Je pense que la plupart des amateurs de blues partagent cette appréciation.
C’est cette perfection qui a permis à Rice Miller de s’imposer dans les années cinquante comme l’une des plus grandes stars du blues sous le nom usurpé de Sonny Boy Williamson, alors même que le vrai Sonny Boy Williamson, John Lee Sonny Boy Williamson, avait lui-même joué un rôle déterminant dans la formation du blues moderne de Chicago une quinzaine d’années auparavant et reste également comme l’un des géants du blues.
Ainsi va la vie et le blues !
5/ Annie Laurie, 1924-2006
Chanteuse de rhythm and blues née à Atlanta en Géorgie. Son vrai nom serait Annie L. Page.
Son premier enregistrement date de 1945, il a été réalisé par Cosmo Records. Annie Laurie déménage ensuite à La Nouvelle Orléans et vit avec le chef d’orchestre Paul Gayten. Elle sera la chanteuse de l’orchestre de Gayten pendant plusieurs années.
De 1947 à 1950 elle sort plusieurs disques chez Regal et DeLuxe. C’est en 1947 que paraît son morceau le plus connu Since I Fell For You, qui atteint la troisième place au Billboard, le hit parade du rhythm and blues.
En 1951 elle signe chez Okeh qui publiera six 45 tours. On écoute un de ces morceaux paru en 1953, It’s Been A Long Time.
En 1956, Annie Laurie passe chez Savoy et enregistre à New York avec l’orchestre de Hal Singer ainsi qu’avec Mickey Baker. En 1957, DeLuxe publie It Hurts To Be In Love qui se classe en troisième position au Billboard.
Annie Laurie obtient son dernier hit en 1960 avec If You’re Lonely, numéro 17 au Billboard. En 1962 elle signe chez Ritz Records qui édite quelques morceaux. Annie Laurie tombe ensuite entre les mains des Témoins de Jéhovah et abandonne la musique. Dommage, c’était une excellente chanteuse de rhythm and blues !
6/ Little Brother Montgomery, 1906-1985
J’ai évoqué tout à l’heure le chef d’orchestre de rhythm and blues Paul Gayten, nous allons parler maintenant de son oncle, le chanteur pianiste Little Brother Montgomery. Ce dernier s’appelait Eurreal Wilford Montgomery ; il est né en Louisiane.
Il semble que le pianiste de jazz Jelly Roll Morton fréquentait la maison de ses parents et le petit Eurreal, surnommé très tôt Little Brother, apprend le piano dès l’âge de quatre ans. A onze ans, il est déjà professionnel dans les tavernes et les maisons closes de la Nouvelle Orléans. Les années suivantes il circule entre la Louisiane et le Mississippi, où il côtoie des bluesmen comme Tommy Johnson, les frères Chatmon fondateurs des Mississippi Sheiks, ou encore Skip James. Il anime ensuite des « rent parties » à Chicago.
Il grave son premier disque pour Paramount en 1930, il enregistre aussi pour Melotone. Il est alors une figure très populaire à Chicago. Il retourne ensuite dans le sud à la tête d’un orchestre.
Little Brother Montgomery a gravé de nombreuses faces pour Bluebird entre 1931 et 1936. On écoute l’une d’entre elles, c’est un morceau de boogie woogie qui s’intitule Farish Street.
Ce morceau figure sur plusieurs compilations consacrées au boogie woogie.
Little Brother Montgomery s’est fixé définitivement à Chicago à partir de 1942. Entre 1947 et 1956 il enregistre pour plusieurs maisons de disques. En 1958-1959 il est devenu le pianiste régulier d’Otis Rush. Il a effectué de nombreuses tournées en Europe dès 1960, ce qui en fait un pionnier. Il participe notamment à l’American Folk Blues Festival de 1966. Il a enregistré abondamment jusqu’en 1975.
C’était un pianiste à l’aise dans de nombreux styles, blues, boogie woogie, ragtime, jazz, qui avait développé un style personnel en réalisant une synthèse originale entre le style jazz plutôt raffiné de Jelly Roll Morton et celui des barrelhouses, blues et rude. La longévité exceptionnelle de sa carrière, à l’instar d’un Roosevelt Sykes, témoigne de la place importante qu’il a occupée sur la scène du blues et du jazz durant de nombreuses années.
7/ Wilson Pickett, 1941-2006
Un peu de soul à présent, avec une immense figure du genre : Wilson Pickett, originaire de l’Alabama.
Il a commencé dans le gospel. En 1961 il rejoint un groupe, les Falcons, avec lequel il obtient un succès I Found A Love. L’année suivante il décide de faire une carrière solo et en 1963 il décroche un hit avec It’s Too Late. En 1964, Wilson Pickett signe chez Atlantic et avec le guitariste Steve Cropper ils vont composer une série de standards de la soul music.
C’est en 1965 qu’il sort In The Midnight Hour, numéro 1 au Billboard, qu’on écoute.
Wilson Pickett est aussi connu pour son interprétation de Mustang Sally, dont il n’est pas l’auteur contrairement à une opinion répandue. Rendons à César ce qui lui appartient : Mustang Sally est l’œuvre de Mack Rice que Pickett avait côtoyé au sein des Falcons . Mais la version originale de Mack Rice, qui est réellement un super morceau de soul, n’a atteint que la quinzième place du Billboard alors que celle de Wilson Pickett a été numéro six. Et aujourd’hui si vous tapez Mustang Sally sur Google, c’est la version de Pickett qui apparaît en premier…
Wilson Pickett est aussi connu pour des morceaux comme Funky Broadway ou Land Of 1000 Dances. Il a produit un nombre impressionnant de hits, il serait fastidieux de les citer tous. Mais qu’on se rassure : nous aurons l’occasion de les écouter dans d’autres émissions de Hot Ariège.
8/ Homesick James, 1910-2006
Homesick James, de son vrai nom James Williamson, né en 1910 dans le Tennessee, décédé en 2006, était un chanteur guitariste cousin de John Lee Sonny Boy Williamson.
Il s’est installé à Chicago en 1932. Ce n’est qu’en 1952 qu’il a l’occasion d’enregistrer pour le label Chance. Homesick James joue alors dans un style inspiré d’Elmore James. Le succès d’un des morceaux enregistrés pour Chance intitulé Homesick remporte un petit succès et cela lui a donné son surnom. James, c’est son prénom, mais en se faisant appeler Homesick James il se fait passer pour un cousin d’Elmore James en train de devenir une grande vedette à Chicago.
En fait Homesick James est un disciple talentueux d’Elmore James. Homesick James a beaucoup travaillé dans l’orchestre d’Elmore James, occasionnellement d’abord puis de façon régulière de 1958 à 1963. A la mort d’Elmore James, il a repris le répertoire de son mentor.
On écoute un morceau de 1964 enregistré pour le producteur Sam Charters et publié par le label Vanguard, Somebody Been Talkin’.
Morceau crédité à Homesick James and his Dusters, avec Homesick James au chant et à la guitare, Willie Dixon à la basse et Frank Kirkland à la batterie. Ce morceau est disponible en CD sur la compilation « The Best Of The Chicago Blues » éditée par Vanguard / Carrere.
Homesick James est resté relativement peu connu à Chicago en comparaison des stars comme Elmore James, Muddy Waters ou Howlin’ Wolf. Il a même traversé une période d’inactivité après 1965 mais il est réapparu en 1969 dans des festivals et, devenu réputé en Europe, il a pu alors enregistrer de manière prolifique.
Homesick James a publié beaucoup d’albums de très bon niveau. Je recommande tout spécialement ceux qu’il a gravés en compagnie de l’harmoniciste Snooky Pryor. Tous les deux sont décédés la même année, en 2006.
9/ Jimmy Nolen, 1934-1983
Jimmy Nolen est un très grand guitariste de blues originaire de l’Oklahoma. Sa carrière commence en 1954, date à laquelle il enregistre un premier 45 tours pour Imperial. Repéré par Jimmy Wilson, celui-ci le prend dans son groupe. Dans le même temps, Jimmy Nolen assure des sessions comme artiste de studio et grave sous son nom une série de titres pour la marque King / Federal.
On écoute un morceau de cette période. Le morceau s’appelle Movin’ On Down The Line, il est sorti en 1956.
Ce morceau est disponible sur le CD intitulé « Scratchin’ 52/56 – Pete Guitar Lewis, Jimmy Nolen, Cal Green » édité par Charly. Jimmy Nolen partage l’affiche avec deux autres guitaristes mais sur les 22 morceaux du CD on en compte douze à Jimmy Nolen. Le CD reprend l’ensemble des morceaux gravés dans la période par Jimmy Nolen pour la marque King / Federal.
En 1957, Jimmy Nolen joue avec l’orchestre de Johnny Otis. C’est lui qui tient la guitare principale sur le fameux Willie And The Hand Jive qui a consacré le succès de Johnny Otis.
En 1959 Jimmy Nolen forme son propre groupe et tourne en Californie et sur le « Chitlin’ Circuit ». Le « chitlin’ », C’est le nom qu’on donnait à une tournée dans les années cinquante / soixante, principalement dans le sud des Etats-Unis mais pas que, une tournée dans des lieux divers, parfois guère reluisants, des théâtres, des bars, des tavernes, des bouges. Il y avait deux avantages : les artistes étaient payés, mal mais c’est mieux que rien, et ces lieux étaient relativement sûrs pour les artistes noirs, ce qui n’était pas évident à l’époque.
En 1960, Jimmy Nolen sort un 45 tours pour le label Fidelity. Il rejoint ensuite le groupe de George Smith. De 1965 à 1970 il tient la guitare dans le groupe de James Brown. En 1970, les musiciens de James Brown ont tous démissionné à cause du comportement fantasque de leur leader et de la retenue sur leurs salaires. Après un intervalle de deux ans, Jimmy Nolen revient dans le groupe en 1973 et y reste jusqu’à sa mort. Il décède d’une crise cardiaque à 49 ans en 1983.
Jimmy Nolen est un formidable technicien de la guitare inspiré essentiellement par T-Bone Walker, très à l’aise dans des genres aussi divers que le blues, le jump blues, le rhythm and blues ou la soul funk.
10/ Frankie Lowery, 1921-2002
Paul Francis Lowery né en Alabama. 1921 ? 1932 ?
Présent sur de nombreuses compilations de rockabilly. Il a enregistré au moins une douzaine de titres pour des marques diverses dans plusieurs Etats : Columbia, Dart, Khoury’s…
Il a aussi enregistré en Louisiane puisqu’on trouve plusieurs morceaux de lui sur des compilations consacrées au rock ‘n’ roll louisianais et notamment sur la série « Boppin’ By The Bayou » éditée par le label Ace. On écoute un morceau tiré du volume 11 de la série sous-titrée « Rock Me Mama ». Le morceau s’appelle On The Corner Of The Street.
Morceau enregistré dans le studio de Crowley du producteur J.D. Miller et édité à l’origine en 45 tours par Flyright Records.
11/ John Primer
Chanteur guitariste né dans le Mississippi en 1925.
Il entame sa carrière en 1974 à Chicago où il joue dans un club jusqu’en 1980. En 1979 il rejoint la formation de Willie Dixon, les Chicago Blues All Stars, puis celle de Muddy Waters jusqu’à la mort de ce dernier en 1983. Il rentre alors dans l’orchestre de Magic Slim, les Teardrops.
Sa carrière solo démarre en 1991, date à laquelle il sort son premier album chez la marque autrichienne Wolf.
On écoute un morceau issu de l’album « It’ A Blues Life » paru en 1998 chez Wolf. Le morceau s’intitule I’ve Been Abused, c’est un classique de Willie Dixon qu’avait interprété Howlin’ Wolf. John Primer au chant et à la guitare est entouré de Tom Holland à la guitare, Steve Bell à l’harmonica, Ken Barker au piano, Nick Holt (frère de Magic Slim) à la basse et Bert Robinson à la batterie.
► John Primer - I’ve Been Abused
Du Chicago blues solide, sans bavure, impeccable.
Depuis 1991, John Primer sort quasiment un album par an. A ma connaissance le dernier date de 2017.
John Primer n’est pas un bluesman de premier plan. Il fait partie de ces accompagnateurs plus jeunes que les figures historiques et qui ont pris leur suite pour maintenir le flambeau du blues jusqu’à nos jours. C’est du bon blues, du vrai.
Vous pouvez écouter les morceaux présentés ici en cliquant sur le titre de la chanson en ROUGE
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Merci pour votre visite & Bon Blues !!
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