mercredi 28 novembre 2018

Séance 52


HOT ARIEGE
Du swing, des blue notes et du rythme
Avec Bruno Blue Boy !


Séance 52 


1/ Jimmy Reed, 1925-1976
On commence avec un monstre sacré du blues : Jimmy Reed, chanteur harmoniciste guitariste né dans le Mississippi en 1925, décédé en 1976, est l’auteur de l’indicatif de l ‘émission Hot Ariège, Boogie In The Dark. Avec 22 entrées au hit-parade entre 1953 et 1966, Jimmy Reed est de loin le bluesman qui a eu le plus de succès commercial dans le genre. 
Jimmy Reed arrive à Chicago en 1943. Il travaille le jour, joue dans des clubs la nuit. Il a commencé à enregistrer pour la marque Vee-Jay en 1953. Sa femme, Mama Reed, aide à produire des textes pleins d’imagination. Il obtient un premier succès en 1954 avec You Don’t Have To Go. Tout au long des années cinquante, le succès ne le quitte plus. Entre 1956 et 1961, six de ses chansons enregistrées pour Vee-Jay sont classées au Top Ten du Billboard.
On écoute une chanson parue en 1963 chez un label britannique, Stateside. Le morceau s’appelle Shame, Shame, Shame. Oui, c’est la honte !
Jimmy Reed, c’est un son et un style à l’efficacité incroyable, à base de lourdes basses rythmées de boogie-woogie, de courtes phrases incisives d’harmonica et d’une voix traînante qui mâchouille les mots. Jimmy Reed a élaboré ce style avec son pote, le guitariste Eddie Taylor qui était d’ailleurs le leader au début de leur association. Les standards et le style de Jimmy Reed ont été repris  par une quantité innombrables d’artistes appartenant aux genres les plus divers. 
Malheureusement l’abus d’alcool, le départ d’Eddie Taylor lassé d’avoir un patron ivre du matin au soir et d’avoir perpétuellement à assurer pour deux, la faillite de la firme Vee-Jay au milieu des années soixante, la séparation d’avec sa femme Mama Reed et des crises d’épilepsie de plus en plus fréquentes, tout cela a convergé pour amener une dégénérescence fatale . En 1968, lors de la tournée de l’American Folk Blues Festival, Jimmy Reed est incapable de tenir plus de dix minutes sur scène. 
Mais cela n’empêche pas que Jimmy Reed soit l’un des plus grands de l’histoire du blues.


2/ Ann Cole, 1934-1986 
On continue avec une chanteuse de blues et de rhythm and blues, Ann Cole. De son vrai nom Cynthia Coleman, Ann Cole est née dans le New Jersey en 1934 et elle est décédée en 1986. Elle a commencé dans le gospel avant d’être repérée en 1956 par le producteur du label Baton Records.
Elle récolte son premier succès dès 1956. Il s’agit de Are You Satisfied ? où Mickey Baker l’accompagne à la guitare. Elle récidive l’année suivante avec In The Chapel. Le nom d’Ann Cole reste attaché au titre Got My Mojo Working dont Muddy Waters a fait un succès et un standard. Cette reprise a donné lieu à une polémique âpre avec Muddy Waters qui s’est attribué indûment le morceau, en profitant du fait que les deux versions sont sorties la même semaine en 1957. Le tribunal a tranché : la première interprète du morceau est bien Ann Cole ; la chanson a été écrite pour elle par un certain Preston Forest. Il se trouve qu’Ann Cole a eu l’occasion de chanter cette chanson avant la sortie de son disque lors d’une tournée dans le sud à laquelle Muddy Waters avait participé. Voilà l’histoire.
On écoute un morceau paru en 1957 pour Baton Records intitulé I’ve Got Nothing Working Now.
A la fin des années cinquante, le rhythm and blues frise le rock ‘n’ roll. C’est ce qui explique que des morceaux d’Ann Cole figurent dans certaines compilations de rock ‘n’ roll. Il y en a une qui est particulièrement intéressante, c’est « Girls Gone Rockin’ », en deux volumes, éditée par le label Fantastic Voyage de la société Future Noise.
Ann Cole a continué à enregistrer jusqu’en 1962. Elle n’a obtenu que des succès mineurs alors qu’elle aurait mérité bien plus au vu de son talent. C’est un accident de voiture qui a mis fin à sa carrière. Elle a été condamnée à finir sa vie en fauteuil roulant. Triste fin pour une cette grande chanteuse de rhythm and blues.


3/ Beau Jocque, 1953-1999
Séquence zydeco avec Andrus Espre, dit Beau Jocque, chanteur accordéoniste né en Louisiane. Il doit son surnom Beau Jocque à sa grande taille : Beau Jocque, ça veut dire Big Guy, grand gaillard.
Sa carrière dans la musique a commencé tard. Il a d’abord fait 9 ans d’armée et il a fait des tas de boulots : dans le pétrole, électricien, soudeur… C’est en 1991, à 38 ans, qu’il forme un groupe, les Zydeco Hi-Rollers, qui comprend sa femme Shelly. Les Hi-Rollers se sont mis à jouer dans des clubs.
Son premier enregistrement pour Paula Records se situe autour de 1992, je n’ai pas la date exacte. Le morceau My Name Is Beau Jocque lui assure d’emblée une grande réputation. L’année suivante, il signe chez Rounder. Il a réalisé cinq albums en studio pour ce label, plus un en live, son dernier en 2000.
On écoute un morceau tiré de son deuxième album Rounder paru en 1994, « Pick Up On This ». Le morceau s’intitule Do Right Sometime.  
Beau Jocque a contribué à moderniser le zydeco, en introduisant du rock, du blues, du rap, dans le zydeco traditionnel. Certains ont pu penser un moment qu’il y avait une certaine tension entre lui et des vedettes installées comme Boozoo Chavis par exemple, un peu prises de court par le succès fulgurant de ce petit jeune dans les années quatre-vingt-dix. Il y a même eu des combats de zydeco organisés entre Boozoo Chavis et lui, « Boo contre Beau ». En fait, bien sûr, tout ça n’était que des coups de pub promotionnels. Boozoo Chavis était d’ailleurs une référence pour Beau Jocque. 
Beau Jocque est mort jeune, à 46 ans, d’une crise cardiaque.


4/ Peg Leg Howell, 1888-1966
Joshua Barnes Howell, chanteur guitariste né en Géorgie.
Il travaille à la ferme, puis dans une fabrique d’engrais. En 1916, il est blessé par balle lors d’une bagarre et il est amputé de la jambe droite. En 1923 il s’installe à Atlanta. Il joue dans les rues et c’est là qu’il est affublé du surnom de « Peg Leg », jambe de bois, en raison de son infirmité. Il vit d’expédients et la contrebande d’alcool lui vaut un séjour en prison en 1925. L’année suivante, en 1926, il réunit un groupe avec un violon et une mandoline et il réalise des enregistrements pour Columbia de 1926 à 1929. 
On écoute un morceau de 1929 intitulé Away From Home.
Les titres des années vingt de Peg Leg Howell ont été réédités par le label JSP sur un CD intitulé « Atlanta Blues : Big City From The Heartland ». 
En 1932, Peg Leg Howell repasse par la case prison ^pour la même raison que la première fois, trafic d’alcool. En 1934, l’un de ses partenaires décède et il arrête la musique. En 1952, il est amputé de son autre jambe et il vit misérablement.
Il est retrouvé en 1963 par le chercheur George Mitchell auquel on a consacré une émission de Hot Ariège avec Marc. Il grave alors un album pour le label Testament, mais sa santé est trop précaire pour qu’il reprenne une carrière active et qu’il puisse profiter du blues revival. Il décède trois ans plus tard, en 1966.
Peg Leg Howell est l’un des artistes les plus originaux d’Atlanta et un remarquable guitariste, qui a su combiner les apports du fingerpicking du Piedmont et du slide. Nul doute que s’il avait été en forme dans les années soixante, on lui aurait fait un triomphe.


5/ Johnny Cash, 1932-2003 
Johnny Cash, chanteur guitariste né en 1932 mort en 2003, est l’une des quatre grandes découvertes rock ‘n’ roll de la maison Sun avec Elvis Presley, Carl Perkins et Jerry Lee Lewis. 
En fait, Johnny Cash est un peu à part car il se situe à lisière du rockabilly et de la country music. De nombreux artistes se sont essayé aux deux, soit alternativement soit en même temps. Johnny Cash, lui, s’est situé délibérément, dès l’origine, sur la frontière, plutôt côté country.
D’ailleurs il décroche chez Sun dès 1956 la première place du hit-parade country & western avec I Walk The Line qu’on écoute. Il en existe deux versions : une lente, une rapide. Celle-ci est la version rapide.
Toujours en 1956, Johnny Cash obtient deux autres succès avec Folsom Prison Blues et So Doggone Lonesome, respectivement face A et face B d’un même 45 tours et qui ont atteint la quatrième place des ventes dans le genre country.
En 1957, la relation avec Sam Phillips, le producteur directeur de Sun Records, se détériore. Elvis Presley est parti chez RCA et l’artiste auquel il accorde la priorité pour la promotion est Jerry Lee Lewis. 
En 1958, Johnny Cash quitte la maison Sun pour signer chez Columbia. De 1963 à 1971 il anime sa propre émission de télé et il fait venir des artistes qui débordent largement du style country. Sa popularité décline dans les années soixante dix. Il se tourne vers le folk et obtient quelques succès. Vers la fin, son style évolue vers des horizons extrêmement divers.
Johnny Cash a joué un rôle majeur dans l’évolution de la country.


6/ George Conner, 1934-2016
George Washington Conner est un chanteur guitariste né en 1934 dans une petite bourgade d’Alabama, Aliceville. Il a grandi dans une ambiance gospel mais il choisit de se tourner vers le blues, la musique du diable.
Il commence ne jouant dans des soirées et des clubs locaux. Puis, pour réaliser son rêve, être musicien de blues, il s’installe à Chicago au début des années cinquante. Il reçoit alors le surnom de Birmingham George, parce que quand on lui demandait d’où il venait, il disait : de l’Alabama, près de Birmingham. Il a raconté que c’était difficile de jouer dans les clubs blancs ; il devait se cacher derrière des rideaux pour qu’on ne voie pas qu’il était noir. Il ouvre un club en 1953, mais la vie est dure. Il doit se faire carrossier, puis détective privé, pour vivre.
Il réalise son premier enregistrement pour le label Atomic H en 1962. Dans les années quatre-vingt, il s’installe à Memphis et joue du gospel. Il revient à Aliceville, sa ville natale, en 1985. Il tient un juke joint. En 1999, il sort un CD avec Willie King.
On va écouter un morceau issu d’un CD réalisé en 2004 et paru en 2013, « Brother’s Tone ». Le morceau s’appelle I’m Going Home.
George Conner, chant et guitare, Jock Webb harmonica, Gary Edmonds guitare et Ardie Dean batterie (et producteur du disque). Ce CD a été le dernier disque de George Conner.
C’est du blues de Chicago, mâtiné d’influences de la côte est.
George Conner est décédé en 2016.


7/ Charlie Sangster, 1917-1983 
Charlie Sangster est un chanteur guitariste né en 1917 à Brownsville dans le Tennessee. Son père a joué avec les gloires locales de la scène du blues, Sleepy John Estes et Hambone Willie Newbern. Il a appris tôt la mandoline et la guitare. Lui-même a joué et enregistré avec Hammie Nixon, l’harmoniciste qui accompagnait Sleepy John Estes.
Charlie Sangster a été découvert par un chercheur italien, Gianni Marcucci, à la fin des années soixante-dix, sur une indication de Hammie Nixon. Marcucci a pu enregistrer Charlie Sangster à Brownsville au cours de huit sessions réalisées entre 1976 et 1980. 
Dans un premier temps, il en est sorti quelques morceaux sur le label L+R Records, L et R étant les initiales de Lippmann (Horst) et Rau (Fritz), les deux producteurs allemands qui ont fait connaître le blues en Europe au début des années soixante grâce aux tournées de l’American Folk Blues Festival.
Plus récemment, il est paru en 2013 un super album dans la série « Blues At Home » du label Mbirafon. Il s’agit du volume 9, exclusivement consacré à Charlie Sangster. C’est un album magnifique. On écoute un morceau intitulé Hesitation Blues. 
Le CD « Blues At Home 9 » comporte 30 morceaux ; 25 titres en fait, car certains morceaux ont fait l’objet de plusieurs prises.
On va dire que Gianni Marcucci est arrivé à temps, puisque Charlie Sangster est décédé en 1983, soit trois ans seulement après la dernière session d’enregistrement. Encore une fois, les amateurs de blues ne peuvent qu’exprimer une grande reconnaissance à ces chercheurs qui ont réalisé un travail magnifique pour aller enregistrer sur place dans les années soixante, soixante-dix, des artistes véritablement extraordinaires qui, sans eux, seraient restés ignorés à jamais.


8/ Billy Lee Riley, 1933-2009
Chanteur guitariste né dans l’Arkansas. Son père était métayer, il a appris à jouer de la guitare auprès d’ouvriers agricoles noirs.
C’est un artiste de la maison Sun de Sam Phillips. Son premier 45 tours a été enregistré pour d’autres marques mais Sam Phillips a racheté les droits et il a sorti le premier disque de Billy Lee Riley le 1er septembre 1956.
On écoute la face A du second 45 tours de Billy Lee Riley paru en février 1957. Le morceau s’appelle Flying Saucers Rock ‘n’ Roll. C’est Jerry Lee Lewis qui tient le piano. 
« Flying Saucers », ce sont les soucoupes volantes, très à la mode dans les années cinquante, après l’affaire Roswell (1947). Mais quand même, les petits hommes verts qui sautent de leurs soucoupes et se mettent à balancer le rock ‘n’ roll de la planète Mars, fallait y penser !
Il s’agit bien sûr d’une chanson un peu gadget, destinée à toucher un public large, au-delà des ados fascinés par les OVNI qui dévoraient les Comics de l’époque. La chanson a eu du succès et, du coup, le groupe qui accompagnait Billy Lee Riley s’est appelé les « Little Green Men », les petits hommes verts ! Et les musiciens débarquaient sur scène habillés en vert avec des tenues d’extra-terrestres. Ça devait payer. 
Pour la suite de sa carrière, Billy Lee Riley a été comme beaucoup d’autres barré par Jerry Lee Lewis. Après le départ d’Elvis chez RCA, Sam Phillips n’assurait pus que la promo des disques de Jerry Lee Lewis.  En 1960, Billy Lee Riley a quitté Sun. Il a fondé plusieurs maisons de disques, Rita, Nita, Mojo…
En 1962, il s’est installé à Los Angeles et s’est fait « sideman », musicien d’accompagnement pour Dean Martin, les Beach Boys, Sammy Davis Junior… Il a arrêté la musique au début des années soixante-dix. Il a monté une boîte de construction. 
A noter qu’il a quand même sorti un CD de country, trois ans avant sa mort, en 2006.
Billy Lee Riley, l’OVNI du rock ‘n’ roll !


9/ Earl King, 1934-2003
Difficile de ne pas se mélanger dans tous les « King » du blues, je veux parler des bluesmen qui s’appellent, ou plus souvent qui sont surnommés, King. Earl King pour sa part est une figure importante du rhythm and blues de la Nouvelle Orléans.
Earl King, dont le vrai nom est Earl Silas Johnson, est né à la Nouvelle Orléans en 1934. Comme beaucoup d’autres, il commence dans le gospel, puis se tourne vers le blues. Son idole de jeunesse est le grand guitariste de blues de la Nouvelle Orléans, Guitar Slim.
Le premier enregistrement d’Earl King date de 1953, pour le label Savoy. Il enregistre ensuite chez Specialty puis il signe chez Ace, chez lequel il reste cinq ans. C’est pour ce label qu’il grave Those Lonely, Lonely Nights qui atteint la septième place au Billboard. 
En 1960 il passe chez Imperial, chez lequel il sort ses deux morceaux les plus connus Come On et Trick Bag. Il reste chez Imperial jusqu’en 1963. Ensuite, il n’a plus de maison de disques. C’est un moment de passage à vide pour de nombreux artistes de rhythm and blues avec l’arrivée de la soul. Earl King se consacre alors à la composition. Il écrit notamment plusieurs morceaux pour Professor Longhair, grand pianiste de la Nouvelle Orléans.
En 1977 il sort néanmoins un album chez Sonet intitulé « That Good Old New Orleans Rock ‘n’ Roll ». On écoute un morceau de cet album, Let’s Make A Better World. Ah, qui ne rêve pas d’un monde meilleur ?
Au début des années quatre-vingt, Earl King signe chez Black Top et sort trois albums : en 1986, puis en 1990 et en 1993.
Earl King est décédé en 2003.


10/ Boogie Bill Webb, 1924-1990
William Webb, surnommé Boogie Bill Webb, est un chanteur guitariste né dans le Mississippi en 1924. Il a passé son enfance à la Nouvelle Orléans, il a fait la connaissance de Tommy Johnson, grand pionnier du blues du Delta, qui lui a appris à jouer de la guitare.
En 1947, il est remarqué lors d’un concours d’amateurs et en 1949 il joue dans un film « The Jackson Jive ». En 1951 il revient à la Nouvelle Orléans et il joue avec Fats Domino. Il enregistre alors pour Imperial, avec le soutien de l’orchestre de Dave Bartholomew qui était celui qui accompagnait fats Domino. 
Son 45 tours n’a pas de succès et Boogie Bill Webb part s’installer à Chicago. Il bosse en usine et il côtoie Muddy Waters, Jimmy Reed, Chuck Berry. Il retourne ensuite à la Nouvelle Orléans et arrête provisoirement la musique.
C’est le chercheur David Evans qui le retrouve en 1968 et qui lui permet d’enregistrer plusieurs faces qui ont été éditées par Decca, Matchbox et Flyright. Elles sont parues sur l’album « Roosevelt Holts and His Friends » en 1972, elles ont été rééditées sur plusieurs compilations.
On écoute un morceau intitulé Maggie Campbell Blues, un grand classique du blues du Delta de Tommy Johnson.  
Boogie Bill Webb - Maggie Campbell Blues
Ce morceau est tiré de l’album « Giants of Country Blues Guitar, Vol. 2  1975-1971 » paru chez Wolf en 1988, toujours disponible.
Après 1968, Boogie Bill Webb n’a plus joué qu’occasionnellement. Il a refait surface à la fin des années soixante-dix et a fait des tournées en Europe. Il a même publié un album en 1989, « Drinkin’ And Stinkin’ », chez Flying Fish Records.
Il est décédé en 1990. Ce qui est remarquable chez Boogie Bill Webb, c’est son éclectisme. Il était capable de jouer un morceau dans la plus pure tradition du Delta façon Tommy Johnson, d’enchaîner avec du Jimmy Reed et de balancer du rock ‘n’ roll.  


Bonus track :


11/ Tarheel Slim, 1924-1977
De son vrai nom Allen Bunn, Tarheel Slim est né en Caroline du Nord en 1924. Il est mort en 1977. 
C’est à l’origine un artiste dans la tradition de la Côte Est. Il commence dans le registre du gospel, vire ensuite rhythm and blues. Ses premiers enregistrements datent de 1950. Avec le groupe des Larks, il obtient en 1951 deux succès classés au Billboard, le hit parade du rhythm and blues, dont l’un est une reprise d’un morceau de Sonny Boy Williamson (Rice Miller), Eyesight To The Blind. 
Tarheel Slim entame une carrière solo en 1952. Il enregistre pour Fury, la marque de Bobby Robinson, et Apollo des blues. Ca ne marcha pas trop, il épouse par la suite une chanteuse, Anna Lee Sandford, et ensemble sous le nom des Lovers, les Amoureux, ils remportent un succès avec Darling, It’s Wonderful.
En 1958 Tarheel Slim reprend sa carrière solo. Il enregistre des morceaux comme Wildcat Tammer ou Number Nine Train dans la veine du Chicago Blues, des morceaux qui claquent, sombres et durs. Il reforme ensuite un duo avec sa femme et c’est un morceau de cette époque que nous allons écouter : Lock Me In Your Heart. 
Le couple a connu un succès avec It’s Too Late, resté dix semaines au Top 20 en 1959. Les enregistrements ultérieurs de Tarheel Slim sont assez éclectiques. Après une coupure entre 1964-1965 et 1970, Tarheel Slim remonte sur scène. En 1975 il enregistre un dernier album, dans la veine du style classique de la Côte Est avec une guitare acoustique.
Tarheel Slim est un guitariste de blues complet et subtil qui s’est essayé avec bonheur dans des registres très variés. 


Vous pouvez écouter les morceaux présentés ici en cliquant sur le titre de la chanson en ROUGE

Vous Pouvez écouter "Hot Ariège" en direct les mercredis a 19h sur Radio Transparence :

https://www.radio-transparence.org/

Merci pour votre visite & Bon Blues !!

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire